FOCUS - Une trentaine de personnes interpellées lors des pillages survenus la nuit du 30 juin au 1er juillet dans le centre-ville de Grenoble ont été jugées en comparution immédiate, ce dimanche 2 juillet 2023. Soupçonnées le plus souvent de vol aggravé, les premières d'entre elles à comparaître ont écopé de peines de prison allant de 3 à 4 mois, assorties du port d'un bracelet électronique. D'autres prévenus, dont certains en situation irrégulière, ont quant à eux été condamnés à des peines de prison allant de 3 à 6 mois avec mandat de dépôt.
Après les incroyables scènes de pillages qui ont marqué la soirée du 30 juin au 1er juillet dans le centre-ville de Grenoble, au cours desquelles 53 personnes ont fait l'objet de gardes à vue, la justice a fait son travail. À circonstances exceptionnelles, organisation exceptionnelle : le tribunal de Grenoble avait ouvert, ce dimanche 2 juillet dès 10 heures, deux salles d'audiences pour juger en comparution immédiate une trentaine de prévenus soupçonnés pour la plupart de vols aggravés, d'autres de violences contre des policiers.
Des infractions commises après la mort de Nahel, 17 ans, tué le 27 juin lors d'un contrôle routier à Nanterre par un policier, mis en examen et incarcéré le surlendemain pour « homicide volontaire ».
Éric Vaillant, procureur de la République de Grenoble, s'apprêtait à requérir des peines sévères contres les pilleurs de commerces convoqués en comparution immédiate. © Joël Kermabon - Place Gre'net
« Je n'ai jamais vu ça ! Cela fait trente ans que je travaille dans la magistrature et je n'ai jamais tenu une audience correctionnelle le dimanche. C'est vraiment une première ! », a expliqué Éric Vaillant, procureur de la République de Grenoble.
Au regard de la gravité des faits et du nombre d'interpellations, « il était évident qu'il fallait que la justice montre qu'elle est présente, a-t-il souligné. Des émeutiers ont pillé des commerces, ont cherché à créer du chaos… Aussi, mes réquisitions seront-elles empreintes de fermeté », a-t-il assuré sans prendre de gants.
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Une réflexion sur « « J’ai agi contre ma volonté » : des peines de prison fermes pour les émeutiers pilleurs jugés en comparution immédiate »
Des peines de bisounours ? Il est gentil Eric Vaillant ?
Sinon, situation irrégulière = expulsion non ? 🤔