EN BREF – Entre 200 et 250 policiers se sont rassemblés jeudi 18 janvier 2024 vers midi devant l’hôtel de police de Grenoble, à l’occasion de l’appel à un « Jeudi noir » lancé au niveau national par les syndicats Alliance et Unsa-Police. À six mois des Jeux olympiques de Paris 2024, les policiers grenoblois s’inquiètent des conditions dans lesquelles ils vont venir renforcer les contingents parisiens pour assurer la sécurité de l’événement.
Jeudi 18 janvier 2024, sur le coup de midi, un rassemblement a réuni entre 200 et 250 policiers de la Direction départementale de la sécurité publique de l’Isère devant l’hôtel de police de Grenoble. En effet, à moins de 200 jours des Jeux olympiques de Paris, la grogne gronde partout en France dans les rangs des policiers. Des fonctionnaires que le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin souhaite voir mobilisés « à 100 % », afin de renforcer les contingents parisiens1Ce renfort pourrait concerner près de 40 % des effectifs provinciaux. pour assurer la sécurité de l’événement.
De quoi irriter les syndicats Alliance et Unsa-Police qui, dénonçant les conditions d’emploi des effectifs policiers encore trop floues, appelaient à un « Jeudi noir » – entendez une grève du zèle – pour réclamer des « mesures exceptionnelles » en contrepartie de leur mobilisation.
À Grenoble, entre 200 et 250 policiers ont manifesté leur mécontentement devant les conditions jugées trop floues de leur déploiement à Paris pour les JO. © Joël Kermabon – Place Gre’net
Mais ce n’est pas tout. Certains commissariats s’inquiètent aussi d’une pénurie de bras en province pendant l’été, alors qu’une partie des effectifs se verra détachée en renfort à Paris. « Nous sommes déjà en sous-effectif sur Grenoble, donc on imagine le pire si on nous en prélève entre 10 à 20 % pour les JO », s’inquiète l’un des policiers présents.
Les syndicats, qui déplorent un manque total d’anticipation, réclament notamment des garanties sur les droits aux congés d’été, des primes pour tous les agents jusqu’à 2 000 euros et un accompagnement social, en particulier sur la question des gardes d’enfants. Ils demandent par ailleurs « le paiement des heures supplémentaires effectuées sur la durée des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) ».
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