FOCUS – Après la réception d’un courrier du président de Grenoble Habitat l’appelant à déposer une proposition de reprise des actions de la Ville de Grenoble, le président de la Métropole répond… et trempe sa plume dans le vitriol. Pas question pour Christophe Ferrari de se plier au calendrier que veut lui imposer Claus Habfast, ni de participer à une « vente à la criée ».
« Pour qu’un projet local voit le jour, il suppose la courtoisie, le respect. » La réponse du président de la Métropole à celui de Grenoble Habitat n’a pas traîné… mais se teinte d’une certaine aménité. Dans un courrier en date du 22 novembre 2023, Claus Habfast faisait en effet savoir à Christophe Ferrari que le projet de cession des actions GH de la Ville de Grenoble à CDC Habitat était mis sur pause, et que le bailleur social était prêt à étudier les propositions de la Métropole si celle-ci désirait élaborer un projet de rachat des mêmes actions.
Claus Habfast, président de Grenoble Habitat et élu grenoblois, n’a pas tardé à recevoir une réponse du président de la Métropole, pour le moins acerbe. © Corentin Bemol – Place Gre’net
En toile de fond ? Trois « feux rouges » adressés à la Ville de Grenoble. D’abord, ceux de la Métropole et de la Ville de La Tronche, qui se sont prononcées toutes deux contre la vente des actions. Puis celui du Comité régional de l’habitat et de l’hébergement, plus problématique encore car susceptible d’influencer la décision du ministère du Logement en cas de demande d’agrément. Christophe Ferrari n’avait d’ailleurs pas manqué de saluer cet avis négatif, avant de relancer l’idée d’une reprise de Grenoble Habitat par la Métropole sur France 3.
« Flou et opaque », la Métro tacle le président de Grenoble Habitat
La proposition de Claus Habfast ? Que la Métropole aille au-delà de la seule idée de recapitalisation de Grenoble Habitat, qu’elle défend depuis plusieurs mois, et dépose une offre similaire à celle de CDC Habitat.
Le président de Grenoble Habitat insistait auprès de Place Gre’net sur le fait qu’il s’exprimait en tant que garant du bien-être de la société, et non en tant qu’élu grenoblois. Ce malgré son statut de conseiller municipal délégué, et malgré le fait que la Ville de Grenoble compte sur la vente de ses actions pour alimenter ses finances.
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