FOCUS – Que seront les grands axes de coopération internationale et européenne de Grenoble pour la période 2023 – 2028 ? C’est l’enjeu d’une délibération-cadre qui sera présentée au conseil municipal le 26 juin 2023. Éric Piolle et son adjoint Emmanuel Carroz entendent mettre l’accent sur les transitions environnementales et sociales, les droits humains et l’hospitalité.
Cinq ans. Emmanuel Carroz a compté : cela fait cinq ans que la Ville de Grenoble a voté la dernière délibération-cadre sur sa politique de coopération internationale et européenne. L’adjoint d’Éric Piolle se prépare à en présenter une nouvelle au conseil municipal du 26 juin 2023. « Qu’est-ce qui a changé depuis (le dernier vote) ? Presque tout. Le monde est mouvant. Les liens que nous aurons l’année prochaine avec certains territoires ne seront peut-être plus les mêmes que cette année », note-t-il.
Du neuf à la Maison de l’international ?
Emmanuel Carroz entend donner à la Maison de l’international « un cadre, qui concerne aussi bien ses horaires d’ouverture que les associations qui la fréquentent. Mais aussi des axes politiques pour dire à quoi elle se destine ».
L’élu souligne sa capacité d’adaptation : « Elle a par exemple accueilli le consulat d’Ukraine pendant plusieurs jours et ainsi vu passer plus de 400 personnes pour obtenir un passeport ou d’autres papiers », rappelle-t-il.
Emmanuel Carroz dégage quelques axes forts pour structurer la politique de coopération grenobloise. Une politique mise en avant lors de la Biennale des villes en transition, marquée par la présence d’une quarantaine de délégations étrangères et de plusieurs réseaux internationaux de coopération. L’élu entend précisément mettre l’accent sur les transitions environnementales et sociales.
« Aujourd’hui, en tant que capitale verte européenne, Grenoble a été reconnue mondialement et est sollicitée très régulièrement pour apporter son expertise, affirme-t-il. Nous avons aussi une vision pour Grenoble 2040 : un enfant né en 2022 devra être neutre en carbone en 2040. C’est ce que nous portons dans l’ensemble de nos politiques publiques et donc aussi dans nos actions européennes et internationales. »
Priorité au respect des droits humains et à Grenoble « terre d’accueil »
Deuxième axe pour la politique de la Ville : les droits humains, « sur lesquels nous ne transigeons pas ». Cette affirmation a des répercussions directes sur le terrain : « Nous nous mettons en retrait de villes avec lesquelles nous avions énormément de contacts et qui entrent dans une parenthèse démocratique. Par contre, la menace russe qui pèse sur Chisinau, la capitale de la Moldavie, où notre jumelage était un peu endormi, peut conduire à recréer une dynamique ».
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Une réflexion sur « Grenoble : le conseil municipal décidera le 26 juin 2023 de la politique de coopération internationale »
Ce que nous voulons, c’est une coopération locale avec nous les Grenoblois qui souhaitons les services que nous sommes en droit d’attendre de la municipalité, encore plus de par le racket de la taxe foncière ahurissante que nous subissons ! 🙄