EN BREF - Eric Piolle, maire de Grenoble, s'était engagé le jour de la mort de Jacques Chirac à proposer en conseil municipal qu'un lieu emblématique de la ville porte le nom de l'ancien président de la République. Un engagement toujours pas tenu un an après. Comment expliquer un tel “report”?
"Je proposerai au prochain conseil municipal qu'un lieu emblématique de Grenoble porte son nom". Ainsi débutait l'hommage rendu par Éric Piolle à Jacques Chirac, le jour de la mort de l'ancien président de la République. "Jacques Chirac a toujours eu à cœur de faire vivre une France sincère avec son histoire, fidèle à ses valeurs et lucide quant aux grands défis à venir", poursuivait le maire de Grenoble.
Reconnaissance de la responsabilité de l'État dans la collaboration, refus de partir en guerre contre l'Irak en 2003, discours écologiste du Sommet de la Terre de Johannesburg... Autant de raisons pour lesquelles Éric Piolle jugeait alors Jacques Chirac digne de figurer sur une plaque grenobloise. La date du décès du président? Le 26 septembre 2019. Un an plus tard, l'engagement n'a toujours pas été concrétisé... et semble même tombé aux oubliettes.
Lieu Jacques-Chirac à Grenoble: un sujet d'actualité... ou enterré?
Interrogée sur la question par Place Gre'net, la Ville de Grenoble a répondu succinctement : "Le sujet est toujours d’actualité". Reste que, contrairement à sa déclaration, Éric Piolle n'a pas adressé sa proposition au conseil municipal suivant le décès de Jacques Chirac. Soit, en l'occurrence, celui du lundi 4 novembre 2019.
Matthieu Chamussy, alors conseiller municipal d'opposition, confirme: il n'a plus été question d'un lieu Jacques-Chirac durant le conseil.
L'élu avait lui-même rebondi sur l'annonce du maire de Grenoble. Et s'était par ailleurs fendu de sa propre suggestion: laisser aux Grenoblois le soin de proposer eux-mêmes des lieux, par exemple via un espace dédié sur le site de la Ville de Grenoble. Le Dauphiné libéré s'était fait l'écho de la proposition. Qui est donc restée lettre morte.
Un lieu Jacques-Chirac à Grenoble? "Ça a très vite été enterré", résume aujourd'hui Matthieu Chamussy. Qui explique avoir tenté de relancer le maire de Grenoble: "je l'avais interrogé en conférence de président et j'avais compris que ce n'était plus d'actualité". Pas plus de succès pour sa colistière Bernadette Cadoux, en commission de dénomination des noms de rues.
Un blocage de la France insoumise?
Pourquoi un tel enterrement, si enterrement il y a? Pour Matthieu Chamussy, ce sont les partenaires de la France insoumise d'Éric Piolle qui ont bloqué le processus. La proposition d'Éric Piolle avait aussi rencontré d'autres manifestations d'hostilité. Comme celle d'un collectif qui, par voie de communiqué, rappelait les emplois fictifs, "le bruit et l'odeur" ou le soutien présumé à des dictateurs. Un texte soutenu par la CGT, le Dal ou encore Osez le féminisme 38.
Pour Matthieu Chamussy, il est pourtant de tradition de donner un nom de lieu aux présidents défunts de la Ve République. Du cours de la Libération et du Général-de-Gaulle à l'esplanade François-Mitterand, en passant par le parc Pompidou. "À défaut de l'avoir fait immédiatement, l'occasion du premier anniversaire de sa mort serait une occasion de concrétiser cet engagement", conclut l'ancien conseiller municipal.
Florent Mathieu
2 réflexions sur « Un “lieu” Jacques-Chirac à Grenoble : l’engagement d’Éric Piolle est-il toujours d’actualité… ou enterré ? »
Entre ses coups de com” chez Bourdin, ses visites chez Mélenchon, ses blagues blagouzes sur les pornos d’ascenseurs, son combat pour dégenrer les cours d’école et ses saillis colériques à la Métro, le (Mon)gars n’a pas trop le temps de faire le service après-vente des promesses écolo-démago (15 tweets par jour minimum pour rester sous les sun lights). Et c’est pas tout : le prophète Eric, il faut en plus qu’il bosse sur son boulot de dans deux ans. Avec les Verts sévères, on vit une époque…
Entre ses coups de com” chez Bourdin, ses visites chez Mélenchon, ses blagues blagouzes sur les pornos d’ascenseurs, son combat pour dégenrer les cours d’école et ses saillis colériques à la Métro, le (Mon)gars n’a pas trop le temps de faire le service après-vente des promesses écolo-démago (15 tweets par jour minimum pour rester sous les sun lights). Et c’est pas tout : le prophète Eric, il faut en plus qu’il bosse sur son boulot de dans deux ans. Avec les Verts sévères, on vit une époque…