FOCUS – Le Plan loup 2024 – 2029 présenté par le gouvernement a suscité la colère des associations de protection de la nature, qui ont annoncé claquer la porte du Groupe national loups. Une décision relayée au niveau régional par la FNE Auvergne-Rhône-Alpes. Mais les professionnels du pastoralisme ne sont pas satisfaits pour autant, et la colère exprimée à Apprieu en août 2023 subsiste.
Alors que le gouvernement a présenté son Plan loup 2024 – 2029 le lundi 18 septembre 2023, six organisations de protection de la nature annoncent quitter le Groupe national loups, instance consultative informelle. Les associations en question ? France nature environnement, le WWF, la LPO, Ferus, Aspas et Humanité & Biodiversité. Une décision relayée au niveau régional par la FNE Auvergne-Rhône-Alpes.
Le Plan loup du gouvernement facilite les tirs contre les canidés pour protéger les troupeaux. De quoi choquer les associations de protection de la nature, qui jugent ses conclusions « inexactes » et « mensongères ». © Ancelin Faure
Pour les associations, le Groupe national loup, pourtant décrit comme une « instance de dialogue importante pour la gestion de ce dossier », est désormais « vidé de son sens parce que l’État a choisi de répondre de façon privilégiée aux demandes d’une partie des structures professionnelles de l’élevage ». Et ceci, ajoutent-elle, au détriment de leurs propres propositions, « formulées de longue date ».
Un Plan qui soutient le réexamen du statut du loup
Dans le collimateur ? L’assouplissement annoncé des possibilités de tirs de défense, mais aussi de prélèvement. « Le gouvernement fait ainsi le choix délibéré d’utiliser les dérogations juridiquement prévues dans le statut de protection pour organiser sans l’assumer une régulation cynégétique du loup en simplifiant les procédures d’abattage », dénoncent les associations. De quoi, selon elles, « empêcher le rétablissement d’une population viable de l’espèce sur son aire naturelle de répartition ».
Le Plan loup 2024 – 2029 entend appuyer l’idée d’un réexamen du statut de l’animal, qui passerait de « strictement protégé » à « protégé ». DR
Le Plan loup affiche également sa volonté de soutenir un réexamen du statut du loup, comme plusieurs voix le réclament depuis des années, dont celle de la députée de l’Isère (et vice-présidente de l’Assemblée nationale) Élodie Jacquier-Laforge.
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Une réflexion sur « Auvergne-Rhône-Alpes : le Plan loup 2024 – 2029 suscite la colère des pro-loup… et des anti-loup »
Il y a une partie prenante absente du débat et de l’article, c’est le randonneur. En arrière plan, on devine bien le problème quand est évoqué dans l’article l’évolution du statut du chien de protection pour dégager la responsabilité de l’éleveur en cas d’incident.