FLASH INFO – C’est une cabane « pour que vive l’agropastoralisme »… et « lutter contre la prédation du loup ». Jeudi 6 juillet 2023, le président du Département de l’Isère Jean-Pierre Barbier a visité la cabane de berger héliportée le 14 juin précédent sur l’alpage du Col du Coq (Chartreuse). L’élu était accompagné de son vice-président à l’Agriculture Fabien Mulyk et de sa vice-présidente à l’Environnement Céline Dolgopyatoff Burlet.
« Suite à une attaque probablement causée par un loup en 2022, [un] groupement composé de trois éleveurs […] a demandé en 2023 au Département un soutien pour disposer d’une cabane de 5 m², héliportable, afin de permettre à leur berger […] de dormir dans les prairies, près de ses moutons les nuits où la présence du loup se fait sentir, afin de pouvoir les défendre », explique le Département.
Une demande « immédiatement acceptée » par les élus, « qui ont la volonté de faire perdurer le pastoralisme en Isère », poursuit la collectivité. Représentant un coût d’environ 20 000 euros, la cabane « évitera ainsi au berger de devoir déplacer le troupeau matin et soir entre les prairies de Pravouta où pâturent les ovins et le chalet d’alpage situé à 20 minutes à pied en contrebas ». La collectivité précise que la cabane est équipée d’un panneau solaire, d’un chauffage et d’un réfrigérateur.
Prise de parole de Jean-Pierre Barbier à l’occasion de la visite de la cabane de berger sur l’alpage du Col du Coq, en Chartreuse. © Département de l’Isère
« Le pastoralisme fait vivre de nombreux éleveurs et producteurs de l’Isère, entretient les prairies, préserve la biodiversité, contribue à prévenir les incendies, améliore le bien-être des bêtes qui profitent d’une herbe riche et fraîche, garantit la qualité et la diversité de nos viandes et de notre lait, favorise l’équilibre économique de nos élevages… Il est donc de notre devoir de protéger cette activité traditionnelle montagnarde », a déclaré lors de sa visite le président du Département.
L’occasion encore pour la collectivité de présenter le dispositif expérimental « berger d’appui », qui « permet de soutenir les bergers et les éleveurs soumis à la forte pression de la prédation du loup ». Durant l’été, une bergère d’appui sera ainsi affectée à de courtes missions « sur les secteurs qui auront subi une attaque ou une pression du loup, ou en cas de surcroît de travail ou d’épuisement du salarié en place ». Coût de l’expérimentation ? 31 000 euros, dont 18 000 pris en charge par le Département.