EN BREF – Sébastien Gökalp succèdera à Guy Tosatto au poste de directeur du Musée de Grenoble, à compter du 1er janvier 2024. Il aura notamment pour mission « d’élaborer (un) nouveau projet culturel et scientifique ». Cet agrégé d’histoire est depuis 2019 à la tête du Musée national de l’Histoire de l’immigration, à Paris.
Sébastien Gökalp aurait voulu être spécialiste de la préhistoire, libraire ou artiste peintre, selon Les Échos. Cet agrégé d’histoire passé par Sciences Po et diplômé de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts va devenir le nouveau directeur du Musée de Grenoble, le 1er janvier 2024. La Ville de Grenoble présente sa nomination comme un « choix partagé avec les services de l’État ». Et « se réjouit de cette nouvelle page qui s’ouvre pour son Musée et ses équipes ».
Sébastien Gökalp devra « envisager des pistes de modernisation » sur le bâtiment du Musée de Grenoble et son parcours de visite. © Auriane Poillet – Ville de Grenoble 2022
À Grenoble, l’heureux élu va avoir du pain sur la planche. « Il aura pour mission d’élaborer le nouveau projet culturel et scientifique du Musée, de définir les orientations stratégiques et d’envisager des pistes de modernisation, tant sur le bâtiment que sur le parcours de visite ». Une belle opportunité pour celui qui succédera à Guy Tosatto, dont la Ville de Grenoble tient par ailleurs à « saluer le travail durant les deux décennies passées à la tête de l’institution ».
Sébastien Gökalp, né en 1970, « a débuté sa carrière professionnelle comme professeur pour, ensuite, devenir conservateur du patrimoine ». De quoi lui forger une solide culture muséale. « Il a exercé dans des établissements nationaux comme le Centre Pompidou, le Musée d’art moderne de la Ville de Paris ou encore la Fondation Louis-Vuitton ».
L’avenir du Musée de Grenoble suscite évidemment la curiosité
Sébastien Gökalp dirige depuis 2019 le Musée national de l’Histoire de l’immigration. Un établissement parisien dont « il a pu entièrement refondre l’exposition permanente pour l’enrichir avec la recherche scientifique des dernières années et lui apporter plus de profondeur historique ». La Ville de Grenoble assure au passage qu’il « s’est notamment engagé pour informer, nourrir la réflexion et changer le regard sur l’immigration ».
Guy Tosatto, l’actuel directeur du Musée de Grenoble, lors d’une présentation de l’exposition d’art contemporain En roue libre (printemps 2022), va céder la place, après une vingtaine d’années passées à la tête de l’établissement. © Florent Mathieu – Place Gre’net
À ce stade, rien n’a encore filtré sur ses intentions et projets pour le Musée de Grenoble. L’officialisation de sa nomination survient peu avant la clôture de l’exposition Cy Twombly, alors que l’équipe doit présenter la saison 2023 – 2024 du Musée. Une certitude : la prochaine exposition temporaire mettra en avant des œuvres photographiques, en partenariat avec la Fondation Antoine de Galbert, à partir du 16 décembre. Et, en 2024, le Musée de Grenoble rendra hommage à l’artiste catalan Joan Miró (1893−1983).
À plus long terme, l’avenir du l’établissement suscite évidemment la curiosité. Créé en 1798, il est aujourd’hui réputé pour la grande richesse de sa collection et la qualité de ses expositions temporaires. Sébastien Gökalp y arrivera quelques mois après la définition d’une nouvelle politique tarifaire.
Comme son prédécesseur, il pourra vraisemblablement s’appuyer sur le soutien des Amis du Musée de Grenoble. L’association consacrera à Arcabas la première conférence de sa saison culturelle, le 2 octobre. Musée en Musique, elle, a déjà repris ses activités et annoncé un agenda courant jusqu’en mai 2024.
[Photo de Une : capture d’une interview vidéo – © Les Franciscaines, Deauville – Youtube]