ÉVÉNEMENT – Samedi 13 et dimanche 14 mai, plus de cinquante établissements culturels isérois participent à “Musées en fête”. La manifestation déploie un très riche programme d’animations. Visites guidées, ateliers, jeux et spectacles… sur l’ensemble du territoire ou presque, petits et grands auront largement de quoi “pratiquer la culture” autrement.
Le président du Département de l’Isère Jean-Pierre Barbier ne manque aucune occasion de le rappeler : l’accès aux musées départementaux est libre et gratuit pour tous. La Nuit européenne des musées, qui s’installe sur un week-end complet, les 13 et 14 mai sous l’intitulé “Musées en fête”, offre l’occasion de les (re)découvrir. Mais aussi, un peu partout, de prendre part à des temps forts exceptionnels.
L’idée est en effet de proposer au public des activités qui sortent les établissements de leur quotidien. Le plus dur sera finalement de choisir… Car l’édition 2023 se déroule dans 53 des 70 établissements isérois.
Le week-end “Musées en fête” est aussi une parfaite occasion de visiter les abords des établissements isérois (comme ici au Musée Hébert, à La Tronche). © Jean-Sébastien Faure
« De formidables ambassadeurs de la culture de proximité, grâce aux animations à destination de tous les publics et leurs expositions de qualité, ainsi qu’à la grande diversité de leurs collections », d’après Jean-Pierre Barbier.
Une plongée dans les expositions des musées… et des mystères à résoudre !
“Musées en fête”, c’est d’abord l’opportunité de voir ou revoir les expositions déjà en cours. Dans les musées départementaux, bien sûr, mais pas seulement. Exemple : à Grenoble, le Musée de l’Ancien Évêché arpente le monde cartusien autour de sa grande exposition “Chartreuses, dans le silence et la solitude”. Un monde habituellement clos dont quelques secrets sont dévoilés à travers une exposition qui présente les cartes anciennes des monastères.
L’une des œuvres les plus insolites à (re)découvrir lors de “Musées en fête” : celle du typographe Julien Priez, au Centre du graphisme (Échirolles). © Martin de Kerimel – Place Gre’net
Autre univers : au Centre du graphisme (Échirolles), une visite guidée de “Boogy Show” permettra de mesurer l’importance de l’œuvre du typographe Julien Priez, dont les admirateurs saluent la quête quasi-obsessionnelle pour le dessin de lettres. Dans la logique patrimoniale, le public peut aussi choisir d’aller voir ce qui se passe du côté de La Mure. Le Musée Matheysin a choisi de réfléchir au temps et, pour ce faire, présente les horloges monumentales de ses collections. Des pièces fragiles.
Envie de participer plus activement à la fête ? Ce sera possible. Le public familial a ainsi la possibilité de se consacrer… à des enquêtes. Le Musée Hector-Berlioz (La Côte Saint-André) en imagine une autour d’ossements humains découverts dans son jardin. Le Musée Mainssieux de Voiron, lui, invite petits et grands enfants à percer le mystère d’un cambriolage. Des comédiens s’associeront à l’équipe de détectives amateurs réunie pour l’occasion.
Des ateliers pour pratiquer, des spectacles pour se détendre
Ailleurs, pas question de faire chauffer son cerveau. “Musées en fête” propose en revanche d’utiliser ses mains. La Maison Bergès, qui expose des œuvres en papier, invite ainsi chacun à s’initier aux subtilités de l’origami. Pour l’occasion, l’établissement s’est associé avec Wakiko Tsuboi, professeure de l’Université inter-âges du Dauphiné et spécialiste de cet art traditionnel. Le Musée (viennois) de l’Industrie textile compte, lui aussi, transmettre un peu de son savoir ancestral, en apprenant à carder, filer et tisser, avant de découvrir les machines.
Arpenter les musées, c’est aussi l’occasion de découvrir de très belles expositions permanentes. Exemple ici : celle du Musée de Grenoble. © Martin de Kerimel – Place Gre’net
Il n’est bien sûr pas interdit de préférer… ne rien faire du tout. Ou alors simplement d’assister à des spectacles en fin de la semaine. Une vingtaine d’animations sont au programme. Le Musée de la Révolution française (Vizille) a ainsi prévu une déambulation musicale entre ses murs, celui de la Résistance et de la Déportation (Grenoble) une autre, en compagnie de clowns.
Au Musée du Trièves, c’est avec la compagnie Golem Théâtre que le public a rendez-vous. L’occasion de découvrir La Guerre des salamandres, une œuvre jouée plusieurs fois à partir du vendredi 12 mai au soir. Le Musée de Grenoble, quant à lui, annonce un concert des chœurs du Conservatoire, placés sous la direction de Pascal Adoumbou. Un spectacle organisé par les bénévoles de l’association Musée en musique.
L’opportunité de visiter les musées à des heures inhabituelles
Au cœur de l’événement, “Musées en fête” reste par ailleurs fidèle à sa vocation première : ouvrir les lieux culturels sur des horaires étendus. 29 des établissements resteront ainsi accessibles en soirée. Samedi 23, le Muséum de Grenoble propose même La Nuit sauvage, un film sur la biodiversité. Autre option : faire durer le plaisir d’un jeu de pistes autour des tableaux de François-Auguste Biard visibles au Musée Hébert (La Tronche).
Plus en altitude, la Maison du patrimoine de Villard-de-Lans compte proposer Mot de passe, un jeu de début de soirée, en compagnie d’Estelle l’aventurière. Une version iséroise de Lara Croft, l’héroïne du jeu vidéo Tomb Raider, d’après nos informations.
Dans les musées, la culture n’est pas qu’une question d’arts. Au Muséum de Grenoble, par exemple, on peut s’intéresser à la biodiversité grâce à l’exposition “Nos voisins les vivants”. © Martin de Kerimel – Place Gre’net
Soucieux de ne rien rater ? En amont des nombreux événements prévus, il est possible pour chacun de construire son programme “sur mesure”. Pour cela, plusieurs sources : le site dédié du Département de l’Isère ou celui de l’Office de tourisme de Grenoble, notamment. Dans l’idée d’aller encore plus loin, il est aussi possible de consulter les informations du ministère de la Culture.
[Crédit de la photo de Une : Jean-Luc Lacroix – Musée de Grenoble]
Une réflexion sur « “Musées en fête” : mieux qu’une simple nuit, un week-end complet pour faire le plein de culture »
Toutes ces oeuvres dans les musées sont vieilles et dépassées alors que la génialissime ajointe aux cultures et à la déculturation (également tenancière d’un enthousiasmant magasin de couches bébés sur le cours Berriat) a annoncé l’arrivée des temps nouveaux :
« La politique culturelle vise à libérer les imaginaires des visions patriarcales, capitalistes… »
https://www.petit-bulletin.fr/grenoble/article-72132-Lucille+Lheureux+presente+son+projet+de+politique+culturelle+2022 – 2026.html