REPORTAGE - Ils ont rebondi sur l'organisation simultanée, à Nantes, des Assises de la protection de l'enfance. Jeudi 29 juin 2023, plusieurs dizaines de professionnels et des représentants syndicaux se sont réunis devant l'hôtel de Département de l'Isère, à Grenoble, pour revendiquer des moyens accrus en faveur de l'aide sociale à l'enfance. Et exprimer les difficultés qu'ils affrontent au quotidien.
Plusieurs dizaines de travailleurs sociaux se sont réunis jeudi 29 juin en début de l'après-midi devant l'hôtel du Département de l'Isère, à Grenoble. Un site choisi pour souligner que l'aide sociale à l'enfance relève de la compétence du Département. Ce que l'institution explique d'ailleurs clairement sur son site Internet.
Certaines des personnes présentes ont pris la parole pour évoquer les difficultés de leur profession auprès des enfants et des familles. Parmi elles, des membres de l'Assemblée générale Travail social en lutte Grenoble (AGTS).
L'organisation a recueilli de nombreux témoignages qu'elle a retranscrits et anonymisés. Elle parle ainsi aux noms de consœurs et confrères en proie à des situations tendues. Et explique que certains, découragés, finissent par changer de métier.
« Le système de protection de l'enfance coule »
Le secteur social n'en est pourtant pas à sa première mobilisation. L'ASGT l'affirme : « Les réponses apportées par les politiques départementales et nationales ne sont pas en adéquation avec les besoins. Elles ne parviennent pas à impliquer les travailleurs [sociaux, ndlr] et les personnes accompagnées. Il y a une réelle distorsion entre nos missions et ce que nous vivons au quotidien ». La conclusion de l'organisation est lapidaire : « Le système de protection de l'enfance coule, les travailleurs sociaux, familles et enfants avec ! »
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 68 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous