REPORTAGE - Une centaine de salariés et étudiants du social et du médico-social ont manifesté ce mardi 23 mai 2023 entre Échirolles et Grenoble, à l'appel de l'intersyndicale (CGT, CNT, Sud, CFDT), dans le cadre d'une journée de grève nationale du secteur. Les travailleurs sociaux se mobilisent pour le "sens des métiers", réclamant notamment une revalorisation salariale et l'amélioration de leurs conditions de travail. Un défilé reliant deux lieux symboliques : l'école Ocellia, dont les étudiants luttent depuis des mois pour leurs conditions d'études, et l'Afiph, où de nombreux salariés sont "exclus du Ségur".
"S'il y a une crise dans notre secteur, ce n'est pas une crise des vocations mais des conditions de travail, du sens des métiers et des moyens." Pour Baptiste, éducateur en prévention spécialisée et syndicaliste CGT, le problème d'attractivité du social et du médico-social est surtout l'arbre qui cache la forêt. La conséquence et non l'une des multiples causes du malaise des salariés et étudiants en travail social, mobilisés, ce mardi 23 mai 2023, dans l'agglomération grenobloise.
Une centaine d'entre eux ont ainsi manifesté entre l'école des métiers de la santé et du social2ex-IFTS Ocellia, à Échirolles, et l'Afiph (Association familiale de l'Isère pour personnes handicapées), à Grenoble, à l'appel de l'intersyndicale (CGT, CNT, Sud, CFDT) et de l'AG travail social. Une journée de grève et de mobilisation nationale portant "principalement sur ce que l'on appelle le sens des métiers, qui est lié à nos conditions de travail, aux moyens qu'on nous donne et à nos salaires", précise Baptiste.
Le secteur du social et du médico-social refuse une "convention collective au rabais"
La date n'a ainsi pas été choisie au hasard. C'est en effet ce mardi 23 mai que les représentants syndicaux des employeurs et des salariés se réunissent pour négocier une convention collective unique du secteur social et médico-social. Mais, avertit une travailleuse sociale et militante CNT, "ce qui est en train de se construire, c'est une convention au rabais".
Son collège cégétiste abonde, affichant lui aussi son inquiétude : "On pense que le patronat veut attaquer nos droits aux congés et instaurer le salaire au mérite." Baptiste l'assure néanmoins, la CGT est bien "pour une convention collective unique. Mais avec le meilleur des droits, le meilleur des salaires, le meilleur des congés", corrige-t-il.
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 61 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous