FLASH INFO – Les lundi 8 et mardi 9 mai 2023, le maire de Grenoble Éric Piolle et son adjoint aux Coopérations internationales Emmanuel Carroz participaient aux Assises franco-palestiniennes à Ramallah, et annonçaient pour juin l’accueil du Mois de la Palestine. Mais le conflit israélo-palestinien s’est rappelé aux élus jeudi 11 mai, après des tirs de roquettes sur la ville israélienne de Rehovot, jumelée à Grenoble.
Le conseiller municipal d’opposition Alain Carignon a réagi sur Twitter, en exprimant sa « solidarité émue avec les victimes civiles » suite à cette attaque. Non sans rappeler qu’il était maire de Grenoble au moment de la signature de l’accord de jumelage, en 1984. Quelques heures auparavant, le président du Crif Grenoble-Dauphiné Hervé Gerbi lançait un appel à la Ville de Grenoble : « Nous attendons du maire de Grenoble et des élus un témoignage de solidarité avec les victimes, leurs familles et la population civile de Rehovot ».
Un témoignage survenu plus tard dans la soirée, dans un communiqué reçu par les rédactions aux environs de 23 heures. La Ville « condamne avec la plus grande fermeté les attaques subies par notre ville jumelle de Rehovot », indique-t-elle. « Tout acte terroriste, toute perte de vie humaine, nous éloignent un peu plus d’une résolution d’un conflit qui n’a que trop duré », poursuit-elle. La municipalité prône encore « une solution à deux États » et indique « condamner toute violation du droit international », en référence explicite à la politique de colonisation menée par Israël.
« C’est le message que la Ville de Grenoble a pu rappeler auprès des autorités françaises, lors des Assises franco-palestiniennes […] à Ramallah », conclut la Ville de Grenoble. Dans sa communication sur les Assises, celle-ci ne faisait cependant aucune mention du conflit, pour mieux mettre en avant « un dialogue et [un] partage d’expérience sur les enjeux de coopérations entre les villes palestiniennes et françaises […] dans le domaine culturel et patrimonial mais aussi sur la jeunesse, le sport, l’insertion professionnelle, la mobilité ou encore l’eau ».
Face à la participation de Grenoble à ces Assises, le Crif Grenoble-Dauphiné expliquait « se réjouir du rayonnement de la ville à l’international »… mais reprochait d’ailleurs au maire Éric Piolle d’avoir « renoncé depuis son élection à faire vivre le jumelage » entre Grenoble et Rehovot, et d’installer « durablement un déséquilibre significatif entre les parties et [créer] de fait un obstacle au rapprochement des peuples et des communautés ».
En 2017, le maire de Grenoble avait effectué un déplacement en Israël, sans que la ville de Rehovot ne figure au programme des visites.