FLASH INFO – Le « retour du refoulé » ? C’est ainsi que la CGT du Centre hospitalier Alpes-Isère décrit la réintégration des personnels non vaccinés contre la Covid au sein des équipes du Chai. Suivant les recommandations de la Haute autorité de santé, le gouvernement a en effet publié un décret le dimanche 14 mai 2023 pour permettre les réintégrations sur l’ensemble du territoire dès le lundi 15 mai.
« La CGT du Chai s’était inquiétée sur le nombre d’agents concernés et les conditions de leur retour, allant jusqu’à suggérer que la direction rencontre ces personnels [pour] que leur retour se passe dans les meilleures conditions », déclare le syndicat. Or, selon lui, « les remontées de terrain confirment un manque de préparation : droits d’accès des agents toujours bloqués et effet de surprise pour les collègues, conduisant à un vécu d’isolement et d’abandon institutionnel ».
Des déclarations que conteste la direction du Chai, via la voix de son directeur-adjoint Nicolas Valour. Celui-ci indique en préambule que quatre personnes sont concernées, sur environ 1 800 personnels présents sur le site. « Un poste leur sera proposé, bien spécifique, à charge pour elles de revenir dans les services », explique-t-il encore. Les services en question ? « Il y a de tout, de tous les niveaux parmi les soignants ».
Pas question pour le directeur-adjoint de parler « d’abandon institutionnel ». « Ce n’est pas le cas, on applique la règle. Des cadres de santé vont faire le lien, ils feront au mieux. Je ne pense pas que l’on puisse faire de procès d’intention en disant que l’on va mal accueillir », juge Nicolas Valour. Et d’enfoncer le clou : « Ce sont des choix personnels, on n’est ni pour, ni contre. Il n’y a pas de chasse aux sorcières, et ces personnes sont les bienvenues pour réintégrer les services ».
De son côté, la CGT accuse le gouvernement de « marginaliser ces retours en insistant sur leur faible nombre et leur désobéissance ». Le syndicat estime que plus de 30 personnes ont quitté le Chai pour cause de refus vaccinal, via des départs en retraite avancés ou encore des démissions. « On ne peut pas faire exactement le point sur les causes des départs, peut-être que certains ont été causés par l’obligation de se vacciner mais on ne l’a pas forcément su », répond Nicolas Valour.