La CGT Isère appelle à un rassemblement mercredi 28 juin à 9 heures devant le palais de justice de Grenoble pour dénoncer « un procès liberticide pour casser la grève à l’hôpital ». Le syndicat y est assigné en justice par le directeur du Centre hospitalier Alpes Isère (Chai) de Saint-Égrève à la suite du mouvement social se déroulant dans l’établissement.
Pascal Mariotti, le directeur de l’hôpital, juge en effet que les manifestations du syndicat entraînent des « dégradations sur les bâtiments et les voiries du Chai », ainsi qu’il nous le notifiait par écrit au mois d’avril. Un « motif fallacieux », rétorque la CGT dans son appel au rassemblement. « Incapable de répondre aux aspirations des agents, le choix de la direction de l’hôpital se fait sur l’intimidation des grévistes », ajoute-t-elle.
Un nouveau préavis de grève déposé au Chai
Le syndicat ne manque pas, par ailleurs, de ramener cette affaire au contexte politique ambiant. Après avoir cité notamment les peines de prison avec sursis pour des syndicalises d’Air France, il dénonce la « méga loi travail 5.0 » que préparerait Emmanuel Macron. Une future loi travail, « marque de cette entrave aux libertés et à la démocratie », estime la CGT.
Quant aux syndicalistes CGT du Chai de Saint-Égrève, ils ont déposé auprès de leur direction un nouveau préavis de grève pour la journée du 28 juin. Pascal Mariotti s’y voit reprocher d’opérer « une véritable répression syndicale » en « judiciarisant » un conflit social. Des arguments auxquels le directeur a déjà répondu au moment du dépôt de l’assignation, affirmant que cette action relève « de la simple responsabilisation des auteurs des dégradations ».