FOCUS - Des jeunes militantes de Fridays for future Grenoble se sont réunies devant le lycée André-Argouges, vendredi 12 mai 2023, dans le cadre des grèves tournantes pour le climat organisées par le mouvement. Objectif : sensibiliser les lycéens aux enjeux du changement climatique. Un rassemblement modeste mais aussi symbolique dans un quartier populaire où les questions environnementales peinent à mobiliser massivement.
"On essaye de toucher les jeunes car on est les futurs acteurs de la société." Julie et Lou, élèves en première arts appliqués (STD2A) au lycée André-Argouges, à Grenoble, justifient leur engagement, tout en déployant une banderole devant leur établissement. Le slogan ? "Pour le climat et la rénovation". Les deux lycéennes, militantes de Fridays for future Grenoble, se sont en effet rassemblées avec d'autres jeunes activistes, vendredi 12 mai 2023, devant le lycée, à l'occasion de la grève des jeunes pour le climat.
La branche française du mouvement fondé par Greta Thunberg organise ainsi des grèves tournantes, avec des actions prévues tous les vendredis dans une ou deux villes différentes - en l'occurrence Grenoble et Dijon ce vendredi. Ceci pour "porter le message d’urgence de [sa] génération sur le climat, la biodiversité et exiger le développement et l’investissement massif dans la formation à la rénovation thermique globale des bâtiments".
"On veut montrer qu'on ne va pas se laisser faire", affirme Julie de Fridays for future
Mais derrière les objectifs officiels affichés par Fridays for future, le but premier, moins ambitieux, de cette grève reste de "se faire voir" et de "sensibiliser les autres lycéens" aux enjeux du changement climatique, indique Julie. "On veut montrer qu'on est présents et qu'on ne va pas se laisser faire", ajoute la lycéenne qui, comme sa camarade Lou, a rejoint le mouvement écologiste peu après la rentrée de septembre 2022.
Aujourd'hui, Fridays for future Grenoble, en pleine reconstruction, compte quatre adhérentes - dont deux collégiennes - et bientôt cinq, avec un lycéen qui s'apprête à intégrer le mouvement. Un effectif restreint qui témoigne de la difficulté à mobiliser massivement, malgré un public plutôt réceptif à en croire les deux lycéennes. "Beaucoup de jeunes sont sensibilisés à ces questions mais la plupart n'osent pas franchir le pas", observe Julie.
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