EN BREF – Dans le cadre d’une nou­velle jour­née mon­diale d’ac­tion pour le cli­mat, le col­lec­tif Fridays For Future Grenoble appelle à la grève et à la mobi­li­sa­tion de la jeu­nesse autour des enjeux cli­ma­tiques, ce ven­dredi 19 mars. L’occasion aussi de rap­pe­ler ses inquié­tudes sur la Loi Climat. Le ren­dez-vous est donné à 14 h 30 à la gare de Grenoble.

Marche pour le cli­mat en février 2020. © Joël Kermabon – Place Gre’net

“C’est un ave­nir sur une pla­nète invi­vable qui s’an­nonce pour une géné­ra­tion déjà sur le fil du rasoir. Le contexte de crise éco­lo­gique, sani­taire et sociale ne laisse à la jeu­nesse aucune pers­pec­tive d’a­ve­nir enthou­sias­mante, en l’empêchant de se pro­je­ter, de voir à long terme”, s’inquiète le mou­ve­ment Fridays For Future Grenoble. 

Cette branche gre­no­bloise du mou­ve­ment mon­dial Youth for Climate / Fridays for Future ini­tié en 2018 par la lycéenne sué­doise Greta Thunberg regroupe des jeunes qui s’engagent pour la jus­tice éco­lo­gique et sociale. Elle relaie, ce ven­dredi 19 mars, l’ap­pel inter­na­tio­nal à se mobi­li­ser. Un appel par ailleurs sou­tenu à Grenoble par de nom­breuses orga­ni­sa­tions asso­cia­tives, syn­di­cales et poli­tiques (cf. encadré).

Fridays for Future s’in­quiète pour l’a­ve­nir de la jeunesse

Deux ans après la pre­mière mobi­li­sa­tion inter­na­tio­nale de masse de la jeu­nesse, les reven­di­ca­tions demeurent les mêms. Le mou­ve­ment appelle les jeunes à “défendre leur droit à un ave­nir viable et dési­rable, qui per­mette l’é­pa­nouis­se­ment de tous dans le res­pect du monde qui les entoure.”

Marche pour le cli­mat du 1^er février 2020 à Grenoble. © Joël Kermabon – Place Gre’net

Car les motifs d’inquiétude sont nom­breux. Le mou­ve­ment entend dénon­cer « l’État fran­çais […] reconnu cou­pable d’i­nac­tion cli­ma­tique » et ses déci­sions “incom­pré­hen­sibles et abso­lu­ment déri­soires face à la gra­vité de la situa­tion”.

En cause, « les mesures res­sor­ties de la Convention citoyenne pour le cli­mat […] soi­gneu­se­ment détri­co­tées par les lob­bies, les indus­tries, les capi­ta­listes et le gouvernement. »

Ce qui a, selon le col­lec­tif, abouti « à une loi “Climat et rési­lience” tota­le­ment insuf­fi­sante, per­met­tant à peine à la France d’at­teindre la moi­tié de ses objec­tifs selon le Haut Conseil pour le Climat. » Un pro­jet de loi¹L’Assemblée natio­nale a tou­te­fois voté le 16 mars 2021 l’ins­crip­tion du cli­mat dans la Constitution, un pro­jet de réforme consti­tu­tion­nelle issu des tra­vaux de la Convention citoyenne pour le cli­mat. auquel les membres de la Convention citoyenne attri­buent « la conster­nante note de 3,3 / 10″.

Il redit aussi la détresse mani­feste de la jeu­nesse : une géné­ra­tion qui fait aussi les frais de la crise sani­taire. « Avec la fer­me­ture des uni­ver­si­tés, la santé men­tale des étu­diants se dété­riore, et leur pré­ca­rité aug­mente de jour en jour”.

Cette jour­née de mobi­li­sa­tion démar­rera ce ven­dredi 19 mars à 14 h 30 à la gare de Grenoble. Et elle por­tera comme nom “La jeu­nesse défend son ave­nir ».

Sarah kra­ko­vitch

¹ L’Assemblée natio­nale a tou­te­fois voté le 16 mars 2021 l’ins­crip­tion du cli­mat dans la Constitution, un pro­jet de réforme consti­tu­tion­nelle issu des tra­vaux de la Convention citoyenne pour le climat.

Un appel mon­dial à mani­fes­ter relayé par 19 orga­ni­sa­tions locales

Associations, mou­ve­ments et syn­di­cats : Fridays for Future Grenoble, Citoyens pour le Climat Grenoble, Extinction Rebellion Grenoble, Union des étudiant·e·s de Grenoble, Ligue des droits de l’Homme Grenoble-Métropole, Union des étudiant·es com­mu­nistes de Grenoble, Solidaires Isère, Alternatiba Grenoble, Confédération natio­nal du tra­vail Jeunes 38, Union natio­nale lycéenne Isère, Mouvement natio­nal lycéen Isère, Pour une CCC en région ARA, Attac 38, Solidaires Étudiant·e·s Grenoble, Unef Grenoble.

Partis et for­ma­tions poli­tiques : Ensemble ! Isère, Nouveau Parti anti­ca­pi­ta­liste Isère, Europe Écologie – les Verts Isère, France insou­mise Isère.