FLASH INFO – « Mieux faire connaître les blaireaux et alerter sur la cruauté du déterrage des blaireaux ». Tel est l’objectif que s’est fixé l’Aspas (Association pour la protection des animaux sauvages), en déclarant le 15 mai « Journée mondiale des blaireaux ». En amont de cette date, des militants se sont mobilisés dans les territoires, le week-end des 13 et 14 mai 2023, pour sensibiliser la population.
En Isère, les membres de la délégation départementale de l’Aspas ont ainsi tenu des stands à Meylan et au Pont-de-Claix, respectivement le samedi 13 et le dimanche 14 mai. Le message ? La chasse par déterrage des blaireaux est une pratique aussi « barbare » que « choquante ». Celle-ci consiste en effet à traquer et acculer l’animal au fond de son terrier pendant plusieurs heures, avant de l’en extirper « à l’aide de grosses pinces métalliques » pour enfin le tuer à l’aide d’une arme à feu ou arme blanche, décrit l’association.
Mais l’Aspas juge aussi les déterrages « inutiles ». « Les blaireaux sont accusés de transmettre la Tuberculose bovine. Ceci peut parfois être vrai mais un avis de l’Anses1Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail. […] explique que la destruction de blaireaux par déterrage n’a aucun effet préventif sur la propagation de cette zoonose mais, au contraire, intensifierait la propagation de la maladie par contact des chiens [utilisés pour acculer l’animal, ndlr] avec des animaux potentiellement porteurs », indique-t-elle.
L’association conteste également la portée des dommages que peut causer le blaireau. « Il peut faire des dégâts dans les cultures, mais jamais dans des proportions majeures », note l’Aspas. Qui ajoute que l’espèce tend à « s’auto-réguler naturellement », 50 % de petits de l’année ne survivant pas. Enfin, la pratique du déterrage ne touche pas que les blaireaux : renards, chats forestiers, lapins, chauves-souris, invertébrés et autres espèces encore « peuvent vivre ou séjourner dans les galeries des terriers », alertent les militants.
Au-delà de l’interpellation, l’Aspas et neuf autres associations, dont la FNE Aura, annoncent à l’occasion de la Journée mondiale des blaireaux déposer plainte contre le déterrage devant le Comité de Berne. Ceci dans l’espoir « de contraindre la France à prendre les mesures nécessaires », alors que le pays a ratifié en 1982 la Convention de Berne, afin de garantir la protection des espèces de faune sauvage, dont le blaireau, par des « mesures législatives et réglementaires ».
Une réflexion sur « L’association de défense des animaux Aspas dénonce en Isère (et ailleurs) la pratique du déterrage des blaireaux »
C’est dégueulasse, bien digne des chasseurs !