Des cher­cheurs du CNRS de Grenoble fina­listes du Prix de l’in­ven­teur euro­péen 2023 pour leur méthode de sto­ckage de l’hydrogène

Des cher­cheurs du CNRS de Grenoble fina­listes du Prix de l’in­ven­teur euro­péen 2023 pour leur méthode de sto­ckage de l’hydrogène

FLASH INFO – Des cher­cheurs du CNRS de Grenoble font par­tie, dans la caté­go­rie « Recherche », des fina­listes du Prix de l’in­ven­teur euro­péen 2023, dévoi­lés ce mardi 9 mai 2023 par l’Office euro­péen des bre­vets. L’équipe gre­no­bloise a mis au point une nou­velle méthode de sto­ckage de l’hy­dro­gène sous forme de disque, qui pour­rait avoir un vrai impact dans la lutte contre le chan­ge­ment cli­ma­tique. Les lau­réats seront annon­cés le 4 juillet 2023.

Cette com­pé­ti­tion, sou­vent com­pa­rée à « l’Eurovision de l’in­no­va­tion », récom­pense des inven­tions pour leur contri­bu­tion au pro­grès scien­ti­fique ou tech­no­lo­gique, mais aussi pour leur impact sur la vie au quo­ti­dien. L’Office euro­péen des bre­vets (OEB) a dévoilé, ce mardi 9 mai 2023, les douze fina­listes du Prix de l’in­ven­teur euro­péen 2023. Parmi eux, une équipe de cher­cheurs du CNRS de Grenoble est nomi­née dans la caté­go­rie « Recherche ».

Prix de l'inventeur européen: l'équipe du CNRS de Grenoble en lice

Patricia de Rango, Daniel Fruchart, Albin Chaise, Michel Jehan et Nataliya Skryabina, membres de l’é­quipe asso­ciant des cher­cheurs du CNRS de Grenoble et la société Jomi-Leman, sont nomi­nés dans la caté­go­rie « Recherche » pour le Prix de l’in­ven­teur euro­péen 2023. © Nanda Gonzague

Sélectionnés parmi plus de 600 can­di­dats, Patricia de Rango, Daniel Fruchart, Albin Chaise, Michel Jehan et Nataliya Skryabina ont mis au point une nou­velle approche per­met­tant de conser­ver en toute sécu­rité l’hy­dro­gène sous forme de disque afin de faci­li­ter son sto­ckage et son trans­port. Une solu­tion « sus­cep­tible d’être déter­mi­nante dans la lutte contre le chan­ge­ment cli­ma­tique », affirme l’OEB.

Un sys­tème plus sécu­risé, plus stable et plus durable

L’hydrogène joue en effet « un rôle clé dans la tran­si­tion vers une éner­gie propre, car il est trois fois plus per­for­mant que les com­bus­tibles fos­siles. Il prend cepen­dant plus de place et néces­site plus d’éner­gie pour le com­pri­mer et le sto­cker », sou­ligne l’ins­ti­tu­tion euro­péenne. Le groupe de recherche plu­ri­dis­ci­pli­naire, asso­ciant des cher­cheurs du CNRS de Grenoble et l’en­tre­prise Jomi-Leman, a donc conçu un moyen de sto­ckage sous forme solide – plus pré­ci­sé­ment un disque.

Prix de l'inventeur européen: l'équipe du CNRS de Grenoble en lice

L’équipe gre­no­bloise a conçu une méthode per­met­tant de conser­ver l’hy­dro­gène sous forme de disque pour faci­li­ter son sto­ckage et son trans­port. © Nanda Gonzague

Un sys­tème à la fois « plus sécu­risé et plus stable », qui ne s’en­flamme pas sous l’ef­fet de la cha­leur. Cette méthode révo­lu­tion­naire néces­site éga­le­ment « moins d’éner­gie que le sto­ckage de l’hy­dro­gène sous forme liquide ou sous forme de gaz à très haute pres­sion », pré­cise l’OEB. Elle est ainsi plus durable, le disque pou­vant être sto­cké pen­dant des années sans se dégrader.

« Le sys­tème est très sécu­risé en rai­son de la faible pres­sion uti­li­sée », explique le cher­cheur Daniel Fruchart. « Je peux poser le disque direc­te­ment sur la table et il n’y a pas de réac­tion avec l’air. » L’invention de l’é­quipe fran­çaise – qui uti­lise de l’hy­drure de magné­sium (MgH2) pour sto­cker l’hy­dro­gène – a déjà été com­mer­cia­li­sée en Europe, en Australie et au Japon.

« Nous pro­dui­sons un dis­po­si­tif qui sera uti­lisé pen­dant vingt ans et même plus »

« Ce pro­jet consti­tue avant tout une nou­velle approche du sto­ckage de l’hy­dro­gène en toute sécu­rité », se féli­cite Michel Jehan, pré­sident-direc­teur géné­ral de Jomi-Leman, par­te­naire indus­triel des cher­cheurs du CNRS de Grenoble. « C’est très impor­tant car nous pro­dui­sons un dis­po­si­tif qui sera uti­lisé pen­dant vingt ans et même plus », ajoute-t-il.

Prix de l'inventeur européen: l'équipe du CNRS de Grenoble en lice

L’invention des cher­cheurs du CNRS est plus sécu­ri­sée et plus durable, néces­si­tant moins d’éner­gie que le sto­ckage de l’hy­dro­gène sous forme liquide ou de gaz à très haute pres­sion. © Nanda Gonzague

Les lau­réats du Prix de l’in­ven­teur euro­péen 2023, dans les quatre caté­go­ries (recherche, indus­trie, pays non membres de l’OEB et PME), seront annon­cés à l’is­sue d’une céré­mo­nie qui se tien­dra le 4 juillet 2023 à Valence (Espagne). Une remise des prix qui sera dif­fu­sée en direct et en ligne sur le site dédié à l’évènement.

Manuel Pavard

Auteur

Une réflexion sur « Des cher­cheurs du CNRS de Grenoble fina­listes du Prix de l’in­ven­teur euro­péen 2023 pour leur méthode de sto­ckage de l’hydrogène »

  1. Invention très inté­res­sante. Bravo aux cher­cheur (e)s du CNRS de Grenoble.

    sep article

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