FLASH INFO – La LPO Auvergne-Rhône-Alpes lance un « avis de recherche » au lagopède alpin, un « galliforme de montagne » classé dans les espèces menacées, qui a d’ores et déjà disparu de 92 communes des Alpes, « dont 27 cette dernière décennie ». Ses ennemis ? Le réchauffement climatique, l’activité humaine et la chasse.
Le recul de l’enneigement représente en effet un danger pour le lagopède alpin, dont le plumage blanc en hiver lui offre un camouflage idéal pour se protéger des prédateurs. De son côté, la « surfréquentation humaine » dérange le volatile dans son habitat, de même que la construction d’infrastructures de montagne comme les remontées mécaniques. L’animal est également toujours victime de la chasse de loisir, malgré un « taux de natalité souvent trop bas pour justifier les tirs », dénonce la ligue de protection des oiseaux.
« Face à ces enjeux, la LPO Auvergne-Rhône-Alpes a mis en place un projet d’envergure, sur 3 ans, financé par la Fondation Alpes Sauvages », annonce l’association. Ce avec trois objectifs. En premier lieu, « mener des suivis bioacoustiques par la pose et l’écoute de balises d’enregistrement des chants du Lagopède dans différents milieux favorables à l’espèce ». Ce qui permettra « d’affiner les connaissances actuelles sur le lagopède et de préciser les lieux de présence de l’oiseau ».
La LPO entend également « renforcer le volet juridique » pour la protection du volatile. L’association « milite pour la protection du lagopède alpin, avec l’aide d’un avocat qui gère les différents recours en justice déposés par l’association. Le projet a vocation à financer ce volet juridique pour une meilleure prise en compte des enjeux auxquels fait face le lagopède alpin, notamment la chasse », décrit-elle.
Enfin, la LPO veut « impliquer tout le monde » pour « mieux connaître les lieux de présence du lagopède alpin », en appelant les usagers de la montagne à lui faire part de leurs observations. Que celles-ci soit directes, ou au travers de son chant, d’empreintes ou d’excréments. Les randonneurs, skieurs et autres sont ainsi invités à renseigner un formulaire en ligne, en précisant la date et le lieu de l’observation, ainsi que le nombre d’oiseaux concernés.