FOCUS - Le tribunal de commerce de Grenoble a étudié, ce mardi 18 avril 2023, les différentes offres de reprise du groupe isérois Go Sport. Parmi la vingtaine de dossiers en lice, deux candidats se détachent : Intersport France et Sports Direct, filiale du groupe britannique Frasers. Le nom du repreneur sera, lui, connu à l'issue du rendu du délibéré, le 28 avril 2023. Le tribunal a par ailleurs pris acte, ce mardi matin, du retrait de HPB, propriétaire de l'enseigne sportive. La holding appartenant à l'industriel Michel Ohayon avait en effet annoncé, la veille, qu'elle renonçait à son plan de continuation.
Après des mois d'un feuilleton judiciaire marqué par de multiples rebondissements, les salariés de Go Sport seront enfin fixés sur leur sort le 28 avril 2023. C'est en effet ce jour-là que le tribunal de commerce de Grenoble rendra son délibéré, dévoilant le nom du repreneur du groupe isérois3dont le siège est situé à Sassenage. Les juges devront trancher parmi la vingtaine de candidats ayant présenté des offres de reprise, examinées successivement tout au long de l'après-midi, ce mardi 18 avril 2023.
Le tribunal de commerce de Grenoble s'est penché, mardi 18 avril 2023, sur l'avenir de Go Sport, mettant sa décision en délibéré au 28 avril. © Manuel Pavard - Place Gre'net
Avant cela, le tribunal a entendu, dans la matinée, l'actuel propriétaire de l'enseigne d'articles sportifs, la holding Hermione, People & Brands (HPB), qui a confirmé son retrait. La société, filiale de l'empire industriel de l'homme d'affaires bordelais Michel Ohayon, avait annoncé, lundi 17 avril, qu'elle renonçait à son plan de continuation. Une volte-face de la part de HPB, qui contestait le placement en redressement judiciaire prononcé, le 19 janvier, par le tribunal de commerce, mais avait vu son recours rejeté par la cour d'appel le 13 avril.
"Des modèles sociaux radicalement différents"
Ce nouveau coup de théâtre, et surtout la décision de la holding de ne pas déposer de recours contre le plan de cession, ont été accueillis avec soulagement par les salariés de Go Sport, qui souhaitaient "sortir du giron de Michel Ohayon", a souligné leur avocate Me Evelyn Bledniak. Des salariés qui attendent maintenant avec impatience de connaître le nom de leur repreneur.
Des salariées de Go Sport patientent, anxieuses, devant l'entrée de la salle d'audience, attendant avec impatience de connaître le nom de leur repreneur. © Manuel Pavard - Place Gre'net
S'il est délicat de risquer un pronostic, deux candidats semblent tenir la corde sur la vingtaine de dossiers adressés à la justice : Intersport France et le Britannique Sports Direct, filiale du groupe Frasers. "Deux beaux projets qui permettraient de reprendre environ 90 % des salariés", mais avec "des modèles sociaux radicalement différents", a précisé Me Bledniak.
"Maintenant, c'est au tribunal de trancher"
Intersport France - qui a notamment les faveurs de certains représentants syndicaux - a formulé une offre de reprise en joint-venture4co-entreprise avec la société qatarie Al-Mana. Le groupe propose de reprendre 72 magasins, 1 446 salariés sur les 1 574 recensés des magasins (Go Sport France) et 185 des 227 salariés du siège (Groupe Go Sport), selon le dossier consulté par l'AFP.
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 51 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous