EN BREF – Le syndicat Sud Collectivités Territoriales demande, lui aussi, le retrait du projet de réforme des retraites, ainsi qu’un soutien concret de la municipalité grenobloise au mouvement de contestation. Dans la matinée du vendredi 24 mars 2023, il a réuni une vingtaine de personnes pour un piquet de grève devant les locaux de la Propreté urbaine, rue Jacquard, à Grenoble. Et prévoit d’ores et déjà d’autres rassemblements.
« Nous sommes un petit syndicat. Nous cherchons donc à militer autrement, sur le terrain principalement, sans négliger les instances représentatives ». Alain Fischer, secrétaire général de Sud Collectivités Territoriales à Grenoble, se montre satisfait de l’action organisée vendredi 24 mars, tôt dans la matinée.
Une vingtaine de salariés – agents municipaux ou non, membres du syndicat ou sympathisants – s’étaient réunis en piquet de grève, devant le local de la Propreté urbaine, un service municipal installé à côté de la déchetterie de la rue Jacquard. Une action modeste et paisible, loin de la soirée agitée de la veille, au centre-ville.
La revendication principale de Sud Collectivités Territoriales à Grenoble ? Obtenir le retrait total de la réforme des retraites telle que l’envisage le gouvernement. Mais le syndicat formule aussi des demandes à la Ville de Grenoble, notamment le prêt d’une salle pour ses assemblées générales.
« Nous avons pensé à la halle Clémenceau », précise Alain Fischer, qui met en avant la proximité avec la place de Verdun et l’anneau de vitesse. « Nous voudrions également obtenir le paiement des salaires des jours de grève pour les agents. Cela a pu être le cas par le passé avec d’autres municipalités de gauche, telles que celle de Michel Destot. »
Une action intersyndicale le 28 mars, une assemblée en mairie le 30
Sud Collectivités Territoriales ne compte pas s’en tenir à ce piquet de grève. Le syndicat appelle les grévistes à reprendre le travail ces prochains jours mais a déjà fixé un autre rendez-vous, à l’hôtel de Ville, le 30 mars, de 8 h 30 à 11 h 30, pour une “Assemblée des territoriaux”. Une rencontre ouverte à tous.
« Dans le cadre de la lutte contre la réforme des retraites “Macron-Borne”, nous proposons de nous rassembler pour construire ensemble la suite et échanger sur le sens de notre travail ». Les grévistes disent ainsi souhaiter « ne plus être maltraités ou maltraiter nos usagers ».
Parmi les sujets qu’ils souhaitent aborder : la souffrance au travail, le manque de moyens, le management “toxique”, les salaires gelés, l’organisation, la précarité et les inégalités hommes-femmes. Le syndicat compte également participer au rassemblement unitaire du 28 mars qui devrait s’élancer à 14 heures du parvis de la gare de Grenoble.