FOCUS - Si les pluies de mars ont amélioré la situation, les cours d'eau et les nappes phréatiques du département de l'Isère ne se portent pas au mieux, après de longues périodes de sécheresse en 2022 et des mois de janvier et février marqués par des déficits de pluviométrie. Le Nord-Isère est particulièrement touché, et d'ores et déjà classé en vigilance sécheresse, annonce la préfecture de l'Isère.
Après un été 2022 marqué par des restrictions d'eau pour cause de sécheresse persistante en Isère, l'année 2023 telle qu'elle se préfigure n'incite pas à l'optimisme. Tel est, en résumé, le constat que dresse la préfecture de l'Isère, qui a réuni mercredi 22 mars le Comité départemental de l'eau, composé de collectivités, de chambres consulaires ou encore d'associations. Et livré le lendemain un bilan sur la situation.
Si le mois de mars 2023 a été suffisamment pluvieux pour remettre à niveau la situation d'un certain nombre de cours d'eau, le département souffre encore de la pluviométrie très basse observée en début d'année.
À cela s'ajoute un enneigement plus faible, et donc une fonte qui alimente moins les réserves. Le constat rejoint celui de l'Agence de l'eau Rhône-Méditerranée-Corse, qui observait récemment une baisse des débits d’étiage de l'ordre de 40 % en Isère sur les affluents isérois du Rhône.
Le Nord-Isère déjà classé en vigilance sécheresse
Tous les territoires ne sont cependant pas égaux, et c'est le Nord-Isère qui présente la situation la plus inquiétante. Entre septembre 2022 et mars 2023, celui-ci a connu un déficit de pluviométrie de l'ordre de 20 %, quand les pluies ont été relativement normales sur les reliefs isérois durant la même période.
Une période de recharge, puisque la végétation printanière capte les pluies et leur permet moins d'alimenter les nappes. C'est pourquoi Laurent Prévost, préfet de l'Isère, a d'ores et déjà placé le Nord-Isère en état de vigilance sécheresse, bien plus tôt que de coutume.
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