FOCUS – En tant que scène nationale, l’Hexagone de Meylan n’a pas d’autre équivalent que la MC2 dans toute l’agglomération grenobloise. Avec toutefois une spécificité : vouloir toujours combiner arts et sciences. Une invitation à la découverte pour une saison qui se poursuit entre ses murs à partir du 2 mars 2023.
L’une des grandes fiertés de l’Hexagone de Meylan en 2023 ? C’est de pouvoir compter trois soirs sur la présence de Thomas Vandbenberghe – alias Thomas VDB – pour un seul en scène, Thomas VDB s’acclimate, les 5, 6 et 7 avril1Il reste quelques places le 7.. Un peu auparavant, l’humoriste chroniqueur de France Inter sera aussi l’une des parties prenantes d’une étonnante journée du 11 mars. Au programme : une longue évocation de la catastrophe nucléaire de Fukushima, prévue pile à la date-anniversaire. Douze ans, déjà…
Première étape à la Maison de la Musique de Meylan, avec un spectacle de musique électro avec chœur et récitant, à 14 heures et 16 h 30. Rencontre à 17 h 30 avec ses auteurs, Michaël Ferrier et Marc Chalosse.
VDB sera quant à lui à l’Hexagone à 20 heures, avec ses complices Audrey Vernon et Olivier Broda, pour Fukushima – Work in progress, à 20 heures. Une “re-création” sous la forme d’un conte. Objectif des auteurs : « Que cette histoire devienne une légende assez effrayante pour ne pas se reproduire à nouveau ».
Des sons d’aujourd’hui… avec des machines d’hier
L’Hexagone sait pouvoir compter sur des partenaires. Il s’inscrit notamment dans un arc alpin avec l’Espace Malraux, à Chambéry. Cela lui permet d’accueillir une pointure de la musique électro et des arts visuels : Robert Henke, présenté comme « un pionnier de la musique expérimentale berlinoise », proposera un spectacle intitulé CBM 8032 AV, les 2 et 3 mars.
Ce titre, énigmatique pour certains, cache en fait le nom des vieux ordinateurs domestiques sur lesquels l’artiste travaille. Un peu pointu pour les profanes, peut-être, mais un grand moment à venir pour tous, d’après les programmateurs.
Musique électro toujours : le 7 mars, la salle meylanaise devait accueillir Bird Signals for Earthly Survival & Fog . Un court spectacle utilisant « les oiseaux migrateurs comme métaphore des migrations humaines ». Mais le spectacle a été annulé la veille2Les détenteurs de billets peuvent reporter vos places sur un autre spectacle ou se faire rembourser en contactant la billetterie..
De la poésie aussi… et des sciences politiques
Et si on choisissait plutôt une approche poétique ? Ce sera l’une des possibles entrées vers Haïkus numériques, spectacle pour petites et grandes oreilles prévu les 20 et 21 avril, puis du 24 au 27 du même mois. L’Hexagone défend ce spectacle comme « une rencontre singulière et douce ».
Ale et Sim, deux artistes, y célèbrent les objets de notre quotidien en reprenant la forme des fameux poèmes japonais, qu’ils présentent sous la forme de très courtes performances musicales et visuelles. « Une expérience technologique en temps réel », supposée emmener le public « vers une pratique inédite et réjouissante de l’espace théâtral ».
L’Hexagone promeut régulièrement des spectacles qu’il espère porteur de messages forts. Le 4 mai prochain, il misera sur The Glass Room, « une odyssée géopolitique qui explore la genèse des rapports passionnels entre l’Iran et les États-Unis ». Une bonne façon de réfléchir à tout ce qui passe aujourd’hui du côté de Téhéran, mais pas seulement.
Cette fois, trois comédiens s’installent dans un huis-clos pour mélanger faits historiques et fiction, images d’archives et discours de propagande. Étonnant ? Sans doute, mais logique aussi. Parmi les disciplines qu’il se fait fort de questionner, l’Hexagone entend ne pas oublier les sciences humaines et politiques.
[Photo de Une : CBM 8032 AV (spectacle de Robert Henke) © Pieter Kers]
Oui, mais encore ?
L’avenir à moyen terme de l’Hexagone s’écrit dès à présent. Exemple : samedi 24 février, Leïla Martial, épatante musicienne aux allures de clown, y a célébré sa sortie de résidence devant un public de journalistes et d’invités. Amusant, rêveur et presque “chaplinesque” parfois, son futur spectacle, Jubilä, « solo pour vocaliste multi-timbrée », sera au programme de la saison 2023 – 2024 (le 6 octobre prochain).
D’ici là, le public peut compter sur plusieurs autres propositions intéressantes. Il suffit presque de piocher selon ses goûts dans le programme de l’Hexagone, jusqu’en juin. Côté amateurs, le 29 mars, la scène sera ouverte aux étudiants de l’Université Grenoble Alpes, pour la neuvième fois déjà.
Pour en savoir davantage sur toute la programmation, la salle invite son public à se connecter sur son site Internet. Côté réseaux sociaux, elle dispose notamment d’une page Facebook et d’un compte Instagram.