ÉVÈNEMENT – Donner une image des réalités du monde arabe et « fabriquer des espaces de conversation ». Ce sont les objectifs du petit festival de cinéma intitulé « Films à Beyti » de l’association grenobloise du même nom. Un événement programmé du samedi 25 février au 31 mars 2023.
Son nom signifie “Ma maison”. L’association Beyti a choisi le cinéma pour parler du monde arabe à Grenoble. Jusqu’à la fin du mois de mars, elle annonce ainsi la projection de six films, cinq documentaires et une fiction, issus de six pays différents (Palestine, Algérie, Libye, Liban, Maroc et Égypte). Une troisième édition de cet événement, ouvert à tous.
L’initiative peut surprendre, reconnaît Abderrahmane Devèche, chargé d’animer les soirées. « Historiquement, l’association s’adresse plutôt aux enfants », rappelle-t-il. Son objectif, présenté sur son site, est en effet de « partager les cultures du monde arabe avec les enfants de 4 à 12 ans, et leurs familles, au travers d’activités créatives ».
L’idée, cette fois, est de se tourner vers les adultes. Le programmateur de cet événement introduira lui-même l’ensemble des films et, après la séance, répondra aux questions du public. S’il a surtout retenu des documentaires, c’est parce qu’ils sont souvent moins diffusés.
Une projection au 102, quatre dans les locaux de Beyti et une à Mon Ciné
La première soirée se tiendra au 102, rue d’Alembert, à Grenoble, samedi 25 février. L’occasion d’une rencontre, dès 19 h 30, autour de la projection de A World not ours, un documentaire palestinien. Son auteur, Mahdi Fleifel, propose une immersion au sein d’un camp de réfugiés. Début du film : 20 h 30, entre témoignage direct et exploration d’archives familiales.
L’association Beyti poursuivra, chaque vendredi de mars, le plus souvent dans ses locaux, situés au 13 de la rue Henri-Chatelier. Mais une projection aura aussi lieu à Mon Ciné, la salle de Saint-Martin-d’Hères.
Unique fiction de la sélection : Sur la planche, film marocain de Leïla Kilani (2011), évoque le destin de jeunes ouvrières. Un long-métrage à découvrir à Grenoble, dans les locaux de Beyti, le 24 mars. © Épicentre Films
Pour garantir un cadre agréable, chaque soirée – hormis celle à Mon Ciné – offrira la possibilité de dîner sur place, avant le film. Sera-t-il question de politique ? Peut-être, mais les membres de Beyti viennent d’horizons variés et ne sont pas censés militer pour une cause particulière. Même chose côté religion : ils n’affichent pas d’intention prosélyte. Sujet sensible au cœur de l’actualité, l’Islam politique – s’il peut certes faire l’objet de discussions – ne devrait donc pas être leur unique sujet.
[Photo de Une : A world not ours © Mec Film]
1 commentaire sur « Grenoble : un mini-festival de cinéma organisé par l’association Beyti pour parler du monde arabe »
J’aimerais pouvoir me réconcilier avec mes frères musulmans. Est ce possible ?