REPORTAGE VIDÉO - À Grenoble, la manifestation contre la réforme des retraites du 16 février 2023 a rassemblé 7 000 personnes d'après la préfecture, 15 000 selon les syndicats. Des chiffres en baisse comparés à ceux des quatre précédentes journées de mobilisation. Pas de quoi toutefois affoler les syndicats, qui restent déterminés et tablent sur la grève générale du 7 mars pour « mettre la France à l'arrêt ».
La mobilisation contre la réforme des retraites était en baisse jeudi 16 février 2023 à Grenoble, où 7 000 personnes selon la préfecture, 15 000 d'après les syndicats, sont descendues dans la rue pour la cinquième journée de grève et de manifestation. Des chiffres en nette baisse, comparés à ceux du samedi 11 février, où 10 500 personnes selon la police et 25 000 selon l'intersyndicale avaient manifesté.
Dans toute la France, près de 200 manifestations ont rassemblé au total 1,3 million de personnes d'après les huit principales organisations syndicales, alors que le ministère de l'Intérieur en a dénombré pour sa part seulement 440 000. Ce qui en ferait la mobilisation la plus faible enregistrée depuis le début du mouvement de contestation sociale du 19 janvier.
La préfecture de l'Isère a dénombré 7 000 personnes à la cinquième manifestation contre la réforme des retraites du 16 février 2023 à Grenoble tandis que les syndicats en comptaient 15 000. © Joël Kermabon - Place Gre'net
L'objectif des syndicats ? Maintenir la pression sur le gouvernement d'Élisabeth Borne pour qu'il retire son projet de réforme. Ce alors même que l’examen de son article 7 portant sur l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans restait incertain à l’Assemblée nationale, malgré le retrait de plus de 1 000 amendements par la Nupes. Dans le même temps, une grande partie des usines hydroélectriques des Alpes faisaient l'objet de blocages, dont la centrale de Grand’Maison, à Vaujany, la plus puissante de France.
« C'est un bras de fer, nous devons maintenir la pression ! »
Le cortège s'est élancé depuis la gare de Grenoble en direction de la place de Verdun sur le coup de 11 heures. Dans les rangs, comme à l'habitude, les messages rivalisaient d'humour, à l'image de celui de ce manifestant : « Je suis d'accord avec toutes les autres pancartes ! »
Tous se montraient plus déterminés que jamais à faire plier le gouvernement. « C’est un bras de fer, nous devons maintenir la pression mais l’enjeu c’est le 7 mars avec le blocage de la France », a lancé à la cantonade le porteur d'un drapeau de Force ouvrière.
Retour en images sur cette manifestation qui s'est une nouvelle fois déroulée dans une ambiance plutôt festive, sans incident.
Prochaines mobilisations les 7 et 8 mars
Les raisons de cette baisse de participation ? Nul essoufflement du mouvement selon les syndicats, qui invoquent plutôt la période de vacances scolaires arrivant à son terme dans l'académie. Ou encore la multiplication des journées de mobilisation qui aurait dissuadé des salariés de faire grève pour préserver leur budget.
Prochains rendez-vous : les 7 et 8 mars 2023. Les organisations syndicales, qui entendent « ne rien lâcher », envisagent de « mettre la France à l'arrêt » pour faire plier le gouvernement.