EN BREF – Parties du parvis de la gare SNCF de Grenoble, une vingtaine de personnes se sont réunies devant et dans les locaux de Pôle Emploi Europole jeudi 9 février 2023. Objectifs : prolonger les mouvements sociaux contre la réforme des retraites, en sensibilisant agents et demandeurs d’emploi à leurs revendications. La direction de l’agence a reçu trois représentants syndicaux, sans permettre à Place Gre’net d’assister à cet échange.
Le communiqué adressé à Place Gre’net évoquait « une action sur le thème de l’Assurance-chômage, du travail forcé des seniors et de la contre-réforme des retraites ». La signataire ? La section locale fédérale de la CGT Spectacle.
Son but ? Proposer un rendez-vous à 9 heures, devant la gare SNCF de Grenoble, ce jeudi 9 février. Dans la lignée des récentes manifestations, un petit groupe constitué autour des militants, affiliés pour certains à d’autres syndicats (CNT et Solidaires), s’est ainsi réuni pour une sorte de briefing. Une vingtaine de personnes au total, jeunes et moins jeunes, syndiquées ou non.
Les personnes venues manifester contre la réforme des retraites sont entrées pacifiquement dans l’agence Pôle Emploi Europole. Trois représentants syndicaux (CGT, CNT et Solidaires) y ont été reçus en délégation. © Martin de Kerimel – Place Gre’net
Tracts en main, le groupe s’est rapidement dirigé vers l’agence Pôle Emploi d’Europole. « La dernière opération de ce genre avait duré une heure et demie, a indiqué un militant de la CGT Spectacle, chef de file du rassemblement matinal. Nous avions alors dû attendre pour rencontrer un dirigeant de Pôle Emploi venu de Meylan ».
Sans préavis, les manifestants du jour sont entrés dans les locaux de l’agence et ont demandé à rencontrer un représentant de la direction. Ce qui leur a été accordé, mais sans que Place Gre’net puisse assister à l’échange.
« Pas venus pour perturber le fonctionnement du service »
Certaines personnes ont souhaité garder un masque sur le visage ou ne pas donner leur nom. L’une d’elles s’en est expliquée en évoquant une possible « répression ». « Nous ne sommes bien sûr pas venus ce matin perturber le fonctionnement du service. Des personnes sont là ce matin pour obtenir de l’aide », a également mentionné le représentant de la CGT Spectacle.
Le rassemblement s’est, de fait, déroulé dans le calme. Des militants ont installé leur principale banderole à l’extérieur de Pôle Emploi, en l’adossant aux vitres de l’agence. D’autres, à l’intérieur, ont entamé un court chant revendicatif. « Des jeunes dans la galère, des vieux dans la misère, cette société-là, on n’en veut pas ! » ont-ils chanté.
Dès 9 heures, les manifestants de ce jeudi matin se sont d’abord réunis sur le parvis de la gare SNCF de Grenoble. L’occasion d’un briefing sur l’action de la matinée, menée contre la réforme des retraites et pour l’augmentation du Smic, notamment. © Martin de Kerimel – Place Gre’net
Le tract scotché sur les murs de l’agence ou posé sur des tables témoigne d’une volonté d’engager le plus grand nombre. Plus spécifiquement les personnes « privées d’emploi, retraitées, précaires, intermittentes, artistes et étudiants ». Côté retraites, l’objectif est de pouvoir partir à 60 ans à taux plein, avec des droits calculés sur la base des dix meilleures années.
Par ailleurs, le collectif milite pour l’indexation des salaires et pensions sur l’inflation. Autres revendications : un Smic et des retraites à 1 800 euros net et l’indemnisation des demandeurs d’emploi à 80 % de leur salaire précédent. Une nouvelle mobilisation générale est programmée samedi 11 février, à 14 heures, sur la place Victor-Hugo.