FOCUS - À l'occasion de l’audience solennelle de rentrée du tribunal judiciaire de Grenoble, le 27 janvier 2023, le procureur de la République Éric Vaillant a regretté des moyens et des effectifs toujours insuffisants. Au titre des embellies, la réorganisation des services « autour du magistrat », la création d'audiences supplémentaires, les violences conjugales davantage et mieux poursuivies, et l'intensification de la lutte contre le trafic de stupéfiants.
C'est devant un parterre de magistrats, greffiers, avocats, forces de l'ordre et de sécurité, mais aussi de représentants de l'administration pénitentiaire et d’élus que la traditionnelle audience solennelle de rentrée du tribunal judiciaire (TJ) de Grenoble s’est déroulée, vendredi 27 janvier 2023.
L'occasion pour Éric Vaillant, procureur de la République de Grenoble, d'aborder plusieurs thèmes concernant l'activité du TJ au cours de l'année 2022. « Chacun [d'entre eux] pourrait faire à lui seul l’objet d’une séquence vidéo pour la nouvelle chaîne Youtube du parquet », a assuré le procureur, rodé à la communication sur les réseaux sociaux.

Salle comble pour l'audience solennelle de rentrée du tribunal judiciaire de Grenoble le 27 janvier 2023. © Joël Kermabon - Place Gre'net
Au titre des principales préoccupations du représentant du ministère public, des effectifs toujours insuffisants à son sens. « Seul du personnel supplémentaire peut nous permettre d’accomplir toutes les missions qui nous sont confiées dans des délais raisonnables et sans l’épuisement professionnel dénoncé par la tribune des 3000 », a-t-il exposé.
« Nous devrions être 16 au lieu de 14 et nous attendons ces nouveaux collègues avec impatience car actuellement, avec le nombre de temps partiels et les congés maternité, il nous manque quatre collègues », a ainsi appuyé le magistrat.
À la clé, l'impossibilité de créer toutes les audiences correctionnelles supplémentaire nécessaires pour éponger le stock de dossiers à juger et réduire les délais d'audiencement5Autour de 13 mois en moyenne.. « Nous avons créé deux audiences collégiales supplémentaires par mois mais il [en] faudrait au moins quatre6Audiences collégiales, juge unique et comparutions sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC)., a insisté Éric vaillant.
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