FLASH INFO – Alors que le projet de réforme des retraites doit être présenté par la Première ministre mardi 10 janvier 2023 en fin de journée, une intersyndicale iséroise est d’ores et déjà dans les starting-blocks. Pas moins de douze syndicats se disent ainsi unis « pour faire échec au projet du gouvernement » : la CGT, la CFDT, FO, la FSU, Solidaires, la CFE-CGC, la CNT, l’Unsa, l’UEG, l’Unef, le MNL et IEL.
Dans un communiqué commun, les syndicats présentent le projet de réforme des retraites, par ailleurs appelé « contre-réforme », comme une « attaque qui met en danger le droit à la retraite à taux plein pour toutes et tous, et en particulier pour les jeunes générations ». Ce tout en contestant l’idée que « le recul de l’âge légal de la retraite [est] un impératif » et en accusant le gouvernement « [d’inventer] une situation financière catastrophique ».
« Au moment où le contexte social, environnemental et économique est particulièrement difficile pour une partie croissante de la population, le gouvernement, en s’entêtant, porte l’entière responsabilité d’un possible conflit social majeur », poursuit l’intersyndicale. Avant d’affirmer, sans surprise, « sa ferme opposition à tout recul de l’âge légal de départ en retraite, à toute augmentation de la durée de cotisation, comme à toute baisse des pensions et à toutes mesures menant à sacrifier la jeune génération, déjà précarisée ».
« Des alternatives, y compris financières, existent pour améliorer les fins de carrière et les montants des pensions tout en faisant reculer les inégalités touchant particulièrement les femmes », affirme le communiqué. Non sans fustiger un « gouvernement Macron-Borne [qui] reste sourd et s’arc-boute sur son projet de recul de l’âge légal ». Projet qui pourrait être adopté à l’Assemblée nationale, à la faveur d’un vote commun avec le groupe des Républicains.
Si aucun mouvement précis n’est pour l’heure annoncé, les syndicats se disent « prêts à engager la mobilisation unitaire avec grèves et manifestations aussitôt que l’intersyndicale nationale l’aura décidée ». Et appellent « les responsables syndicaux, à tous les niveaux, à impulser des rencontres intersyndicales dans leurs entreprises ou dans leurs services, afin de préparer la mobilisation qui nous attend ». Le mot d’ordre, pour conclure ? « Empêcher le passage de cette nouvelle réforme destructrice ».