FOCUS - L'adoption par la Région Auvergne-Rhône-Alpes de son budget primitif 2023 lors de l'assemblée plénière des jeudi 15 et vendredi 16 décembre a marqué, une fois encore, le fossé entre la majorité de Laurent Wauquiez et ses oppositions de gauche. Le tout sur fond de huis-clos dénoncé par les socialistes et des "fastueux dîners" épinglés par Mediapart. De son côté, la Région met en avant le sérieux de sa gestion, en se comparant à la précédente majorité de gauche.
La Région Auvergne-Rhône-Alpes a adopté son budget primitif 2023 à l'occasion de l'assemblée plénière des jeudi 15 et vendredi 16 décembre 2022. Une adoption qui représente toujours un moment-clé dans la vie d'une collectivité, qui plus est dans une période incertaine, dans un contexte de crise sanitaire ou de hausse massive du coût de l'énergie. Et l'occasion de joutes politiques toujours autant marquées au sein du Conseil régional.
"Avons-nous affaire au budget de la Région ou à un document de propagande pré-électorale?", se demande même le groupe d'opposition socialiste de la Région2Plus précisément, Groupe Socialiste, écologiste et démocrate.. Une question provocatrice... mais pas totalement illégitime. Le président de la Région Aura Laurent Wauquiez s'affiche en effet comme un candidat Les Républicains sérieux pour l'élection présidentielle de 2027, après l'accession à la tête du parti d'Éric Ciotti.
Une présentation (très) politique de son budget
Alors que Laurent Wauquiez est président de la Région depuis 2015, le texte de présentation du budget 2023 s'ouvre sur... une comparaison avec la majorité (socialiste) précédente. D'un côté, "une flambée des dépenses de fonctionnement, [de l'autre, ndlr] des dépenses de fonctionnement en forte baisse [ou] une hausse de 18 % de la dette". De l'autre, "des investissements qui ont doublé, [et] une dette maîtrisée".
Et la Région d'enfoncer le clou. "Dès 2016, Laurent Wauquiez [...] a mis en œuvre une politique budgétaire en faveur de l’investissement, en réduisant les dépenses de fonctionnement et la dette. En redressant les finances publiques de la collectivité, l’exécutif a doublé les investissements régionaux tout en réduisant fortement l’endettement", écrit-elle. Une gestion "particulièrement utile pendant la crise sanitaire".
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