EN BREF – Le Smmag (Syndicat mixte des mobilités de l’aire grenobloise) fait le point sur l’évolution des tarifs des transports en commun et de nouvelles mesures. Non sans se revendiquer comme « l’un des seuls réseaux en France qui fait le choix de soutenir les habitants durant l’hiver face à la hausse des prix ». Et en jouant la carte de l’harmonisation entre les différents réseaux de transport.
Le Smmag « développe une politique sociale qui sait s’adapter à des situations exceptionnelles pour que chacun puisse accéder aux transports du grand territoire », écrit-il le syndicat par voie de communiqué. Ceci autour d’une « tarification zonale pensée en trois étapes » : dès le mois de janvier 2023 pour les plus jeunes, puis en septembre 2023 pour la politique solidaire. Tandis que l’harmonisation des profils usagers est prévue pour septembre 2024.
Concrètement, le Smmag crée un âge unique d’entrée en tarification à partir de 5 ans (et donc la gratuité en-dessous de cet âge) pour les réseaux Tag, Tougo et Pays voironnais. De plus, un abonnement unique de 42,50 euros sera créé pour les enfants entre 5 et 10 ans sur les réseaux Tougo et Tag. Plus la mise en place de la gratuité pour cette tranche d’âge les mercredis, samedis et dimanches.
Une gratuité qui ne peut masquer des hausses de tarifs sur le réseau Tag : en janvier 2023, le ticket à l’unité va ainsi passer ainsi de 1,70 à 1,80 euros, avec toutefois une durée d’utilisation revue à une heure trente au lieu d’une heure. Côté abonnements, l’abonnement tout public passe de 60,30 à 63,70 euros, l’abonnement mensuel 18 – 24 ans passe de 15,10 à 16 euros, et l’abonnement mensuel 65 – 74 ans passe de 31,60 à 33,40 euros.
Des augmentations de tarifs sensibles que le Smmag relativise. « Face à l’inflation, le Smmag fait le choix d’absorber 600 000 euros pour limiter au maximum l’impact sur le prix des transports en commun, arrivant à atténuer l’inflation à 3,8 % (contre 5,6 % en réalité) », note le syndicat. En ajoutant investir « 200 000 euros par an en faveur des familles » pour permettre la mise en place des plages de gratuité pour les enfants.
Des avancées et des replis, pour le PCF Isère
Par voie de communiqué, le PCF Isère dresse un bilan contrasté des nouvelles orientations tarifaires du Smmag. Si les communistes reconnaissent « des avancées », avec la baisse des tarifs pour les 5 – 10 ans et la gratuité sur certains jours, ils analysent aussi les augmentations sur le ticket et les abonnements comme des « replis », qui « répercutent sur les usagers les conséquences de la crise énergétique et de l’investissement insuffisant de l’État dans le développement des infrastructures ».
Le PCF, membre du Collectif pour la gratuité des transports, appelle surtout à la gratuité le week-end, engagement de campagne du candidat Éric Piolle aux municipales de 2020. Une mesure jugée « techniquement réalisable immédiatement », et qui « permettrait d’impulser un vrai changement en faveur des transports collectifs ». Tout en appelant au développement des infrastructures, et notamment au soutien financier du RER métropolitain, face à la mise en place des ZFE.