FOCUS – Rossignol a annoncé, à la mi-novembre 2022, son nouveau plan stratégique, baptisé « Ascension 2026 ». Le groupe isérois s’appuie sur « de nouveaux engagements environnementaux et sociétaux », tout en poursuivant ses innovations sur le matériel de sports de montagne et en renforçant l’ancrage français et européen de sa production. Objectif affiché : dépasser les 500 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2026.
Le groupe Rossignol annonce la couleur. Il « ambitionne de dépasser les 500 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2026 (contre 313 millions pour l’exercice 2021 – 22), tout en prouvant qu’une croissance qualitative est possible ». C’est ce qu’indique le groupe isérois de matériel de sports d’hiver et de sports de montagne, basé à Saint-Jean-de-Moirans, dans un communiqué publié le 16 novembre 2022.
Pour atteindre cet objectif ambitieux, Rossignol lance son nouveau plan stratégique « Ascension 2026 », qui vise notamment à « permettre le développement de l’activité sportive en montagne de manière inclusive et respectueuse de l’environnement ».
Une enveloppe globale d’investissements de 50 millions d’euros d’ici 2026
Côté chiffres, le groupe projette une enveloppe globale d’investissements de 50 millions d’euros d’ici 2026, dont 27 millions d’investissements industriels – parmi lesquels 15 millions d’euros liés à son programme de progrès environnemental « Respect ». Le reste de ce montant global est essentiellement dédié aux nouveaux produits et à la commercialisation.
Cette nouvelle stratégie s’articule autour de « quatre plateformes prioritaires ». Tout d’abord, l’innovation et les produits. Rossignol s’engage ainsi à concilier la performance et les enjeux écologiques, « à travers des gammes de produits recyclables comme les skis Rossignol Essential et des produits éco-conçus et à plus faible impact comme le seront demain les gammes Dynastar ».
La société entend également étendre son offre au-delà du sport d’hiver, son cœur de métier historique, en continuant à se diversifier « sur toutes les saisons et la multi-activité montagne et outdoor (VTT, randonnée, trail…) » ainsi que « dans l’univers softgoods (vêtements, chaussures) ». Mais aussi développer l’activité réparation et lancer « des initiatives de seconde vie et d’upcycling ». Un tiers de ses skis devront s’intégrer dans une démarche d’économie circulaire ou d’éco-conception d’ici 2028.
« Nous souhaitons notamment faire du site de Sallanches (Haute-Savoie), dernière usine de skis en France, la première usine de skis éco-conçus et recyclables au monde. »
Deuxième domaine : l’industrie, avec une volonté affichée de renforcer son ancrage industriel français et européen. « Nous souhaitons notamment faire du site de Sallanches (Haute-Savoie), dernière usine de skis en France, la première usine de skis éco-conçus et recyclables au monde », explique Vincent Wauters, PDG de Rossignol.
L’entreprise iséroise va par ailleurs participer à « la mise en place de filières de recyclage à l’international ». Et sur le plan environnemental, elle vise deux objectifs précis : réduire ses déchets de 40 % d’ici 2025 et baisser de 30 % son empreinte carbone d’ici 2030.
Expansion internationale et actions dans le domaine sociétal
Vient ensuite le déploiement commercial du groupe, qui souhaite à la fois « conforter son leadership en France et amplifier son expansion internationale ». Cela passe, entre autres, par « développer la part du softgoods (vêtements et chaussures) en France et à l’international » et « poursuivre le développement des marques Rossignol, Dynastar, Lange, Look, notamment en Amérique du Nord ». Pour rappel, l’export représente 80 % de son chiffre d’affaires global.
Enfin, quatrième et dernier axe, l’aspect sociétal. Parmi les exemples, Rossignol cite notamment ses actions pour la préservation du bois, comme le programme mis en place en 2020 avec l’association Reforest’action, qui « s’est traduit en deux ans par la plantation de 42 000 arbres en Tanzanie, Afrique du Sud et France ».
L’entreprise évoque aussi ses partenariats avec des associations comme Sport dans la ville, qui « accompagne des jeunes dans leur insertion sociale et professionnelle par le sport ». Ou encore le récent développement de sa propre application, On Piste, « afin de guider les sportifs tout au long de l’année sur des chemins balisés et sécurisés ». Le but ? Prouver que « les activités du secteur de la montagne sont capables d’être durables et résilientes, mais aussi ouvertes à toutes et tous ».