FOCUS - En poste depuis la rentrée de septembre 2022, Christophe Barret a été installé officiellement dans ses nouvelles fonctions de procureur général de la cour d'appel de Grenoble, ce lundi 17 octobre, lors d'une audience solennelle au palais de justice. Auparavant à la tête du parquet général de Besançon, le magistrat succède ainsi, à 61 ans, à Jacques Dallest, parti à la retraite en juillet. Il a profité de son discours pour fixer ses priorités, non sans faire - tout comme la première présidente Pascale Vernay - quelques allusions à la situation actuelle de la justice, aux niveaux local et national.
Magistrats, avocats, élus, préfet, policiers, gendarmes... La salle numéro 6 du palais de justice de Grenoble, théâtre habituel des procès d'assises, avait fait le plein, ce lundi 17 octobre 2022, en fin de matinée, pour accueillir un moment symboliquement important pour le monde judiciaire grenoblois : l'audience d'installation du nouveau procureur général près la cour d'appel de Grenoble, Christophe Barret.
Nommé, à 61 ans, en remplacement de Jacques Dallest, parti à la retraite le 1er juillet 2022, le désormais ex-procureur général de Besançon occupe déjà son poste depuis la rentrée de septembre. Mais il lui restait à être officiellement installé dans ses nouvelles fonctions, au cours d'une cérémonie solennelle comme les affectionne tant la justice.
Jacques Dallest, un prédécesseur au passage marquant et remarqué
Solennelle, cette audience fut aussi particulière, en raison de l'identité de son prédécesseur. Connu pour son franc-parler et son sens de l'humour, grand passionné de montagne et fin connaisseur de la Seconde Guerre mondiale, Jacques Dallest laisse un souvenir fort lors son passage à la tête du parquet général de Grenoble. L'ultime épisode d'une riche carrière dont les derniers mois auront été notamment marqués par son rôle d'avocat général dans le très médiatique procès de Nordahl Lelandais.
Les trois personnes intervenant ce lundi, l'avocat général Philippe Muller, la première présidente Pascale Vernay et Christophe Barret lui-même, lui ont d'ailleurs tous rendu hommage lors de leurs prises de parole respectives. Ce dernier a ainsi "salué l'œuvre" de cet "ami de longue date" qu'il a côtoyé au parquet de Marseille, au tournant des années 2000 et 2010. "Jacques Dallest n'a pas voulu être là aujourd'hui. Je reconnais sa pudeur", a-t-il ajouté.
De Bourg-en-Bresse à Grenoble en passant par Lyon, Marseille, Montpellier et Besançon
Ouvrant l'audience avec ses "réquisitions" symboliques, Philippe Muller - qui a assuré l'intérim, durant l'été, entre le départ de Jacques Dallest et l'arrivée de son successeur - a, lui, retracé le parcours de Christophe Barret. Une carrière dans la magistrature de plus de trente ans, débutée comme juge d'instruction, dans les années 1990, à Bourg-en-Bresse où "à peine arrivé, [celui-ci] se retrouve face à une affaire hors norme, “l'affaire Jean-Claude Romand”".
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