EN BREF – La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Bordeaux a renvoyé, ce jeudi 22 septembre 2022, devant les assises de la Gironde les cinq ex-rugbymen du FCG suspectés du viol d’une étudiante bordelaise, en mars 2017. Trois des anciens joueurs grenoblois sont poursuivis pour « viol en réunion » et les deux autres pour « non empêchement d’un crime ». Tous continuent de clamer leur innocence.
Après plus de cinq ans d’instruction, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Bordeaux a tranché, ce jeudi 22 septembre 2022, confirmant l’ordonnance de 2019. Les cinq ex-rugbymen du FCG soupçonnés d’être impliqués dans le viol d’une étudiante, en 2017, à Bordeaux, sont renvoyés devant la cour d’assises de la Gironde. Trois d’entre eux sont poursuivis pour « viol en réunion » et les deux autres pour « non empêchement d’un crime ».
Les faits remontent à la nuit du 11 au 12 mars 2017. Après la défaite du FCG face à l’Union Bordeaux-Bègles (UBB), cinq joueurs grenoblois avaient décidé d’aller boire des verres dans un bar à Bordeaux, où ils avaient rencontré une étudiante, avant de poursuivre la soirée en boîte de nuit. Ils avaient ensuite ramené la jeune Bordelaise de 21 ans à leur hôtel de Mérignac.
L’étudiante décrit un trou noir, les joueurs parlent d’une relation sexuelle consentie
C’est là que Denis Coulson, Loïc Jammes et Rory Grice avaient eu des relations sexuelles avec elle, Dylan Hayes et Chris Farrell étant également présents sur place. Mais le lendemain matin, la jeune femme, partie en état de choc, avait porté plainte pour viol. Elle avait déclaré aux policiers avoir eu un trou noir, avant de reprendre ses esprits plusieurs heures plus tard dans la chambre d’hôtel, nue et entourée des rugbymen isérois.
Les cinq joueurs – qui évoluent tous aujourd’hui dans d’autres clubs – avaient été placés en garde à vue dans les semaines suivantes. Et le 11 avril 2017, Denis Coulson, Loïc Jammes et Rory Grice avaient été mis en examen pour « viol en réunion », puis placés sous contrôle judiciaire. Les trois ex-Grenoblois affirmaient avoir eu une relation sexuelle consentie avec la plaignante. Une version dont il n’ont jamais dévié depuis, ne cessant de clamer leur innocence et de demander le classement de l’affaire.
Le 12 juin 2019, le juge d’instruction avait rendu une ordonnance de mise en accusation devant la cour d’assises à l’encontre des trois mis en cause. Lesquels avaient ensuite fait appel – se voyant donc retoqués ce jeudi.
Deux ans plus tard, le 12 juin 2019, le juge d’instruction avait rendu une ordonnance de mise en accusation devant la cour d’assises à l’encontre des trois mis en cause. Lesquels avaient ensuite fait appel – se voyant donc retoqués ce jeudi. Quant à Dylan Hayes et Chris Farrell, non poursuivis initialement, ceux-ci avaient finalement été mis en examen pour « non empêchement d’un crime », en juillet 2021.
Reste maintenant à connaître la décision des rugbymen et de leurs avocats. Ils pourraient en effet se pourvoir en cassation, ce qui allongerait encore la procédure et repousserait automatiquement la date du procès.