FOCUS – Les Journées d’été d’Europe-Écologie-les-Verts investissent Grenoble, et plus précisément le campus de l’Université Grenoble-Alpes, du jeudi 25 au samedi 27 août. L’occasion pour plus de 2000 militants (annoncés) de se retrouver et d’échanger… et pour le parti d’espérer mettre en place une dynamique de conquête du pouvoir dans les années à venir.
Tout semblait désigner Grenoble pour accueillir les Journées d’été d’Europe-Écologie-les-Verts 2022. C’est du moins ce qui ressort de la conférence de presse de lancement, organisée la veille de l’événement prévu du jeudi 25 au samedi 27 août sur le campus de l’Université Grenoble-Alpes. Et qui devrait, selon les estimations des organisateurs, réunir environ 2500 militants venus de toute la France.
Les arguments ne manquaient pas, en effet. Outre le maire de Grenoble Éric Piolle et le sénateur de l’Isère Guillaume Gontard, l’Isère compte deux députés EELV depuis les législatives avec Cyrielle Chatelain et Jérémie Iordanoff. Ajoutons à cela que Grenoble tient, cette année, le titre de Capitale verte européenne. Et que l’édition 2022 des Journées marque leur… 38ème édition, chiffre isérois par définition. À croire que les astres ont fini par s’aligner.
Entre EELV et Nupes
Ce n’est pourtant pas la première fois que le parti envisageait d’organiser ses rencontres estivales annuelles à Grenoble. Et ceci en essuyant à plusieurs reprises le refus de son maire, qui ne s’en cache pas. « Nous n’étions pas forcément partants, parce que notre format ici était un format d’écologie de gauche avec, déjà, un spectre large. La Nupes avant la Nupes », explique Éric Piolle. La donne aurait donc changé depuis les législatives.
Membre du bureau et co-organisatrice des Journées, Marine Tondelier indique d’ailleurs qu’une séance plénière sera consacrée à la Nupes, jeudi 25 août au soir. Mais pourquoi ne pas organiser des Journées d’été de la Nupes ? « C’est une coalition efficace mais il y a quatre partis dedans, et évidemment ces quatre partis doivent continuer à avoir leur vie de mouvement », estime l’élue des Hauts-de-France.
« La Nupes n’est forte que si chacun de ses membres est fort », abonde la députée Cyrielle Chatelain. Pour qui les Journées d’été sont l’occasion de « recharger les batteries » des militants EELV. « Nous sommes connus pour être un parti où on débat beaucoup et se chamaille un peu. Les Journées d’été, quelles que soient les divisions, est un moment où nous sommes contents de nous retrouver. C’est quelque chose de précieux ! », souligne-t-elle.
Inscrire l’écologie politique dans les urnes et les territoires
Les Journées d’été se veulent aussi une occasion de penser le mouvement dans les années qui viennent, en premier lieu dans sa dimension politique. « Le rôle des écologistes, c’est de passer de lanceurs d’alerte à organisateurs du changement », résume Julien Bayou. Pour le (encore) secrétaire national du parti, il est en effet plus que temps de « préparer le pays aux chocs à venir, qui sont dus à un défaut d’anticipation ».
Un « défaut d’anticipation » dont le gouvernement est responsable, poursuit Julien Bayou. Qui décrit une « caricature », lorsque Élisabeth Borne active une cellule de crise face à la sécheresse « quand c’est trop tard ». Ou « quand le ministre de l’Intérieur multiplie les diversions alors que son rôle devrait être d’organiser les moyens des pompiers pour éviter que, l’année prochaine, on dépende encore de la solidarité des Autrichiens, des Polonais ou des Grecs ».
Face à « un président qui parle et n’agit pas », poursuit Julien Bayou, EELV veut porter des propositions en matière d’environnement comme de justice sociale. « Pendant que l’ensemble de la population se trouve piégée à multiplier les efforts de sobriété, on a une poignée d’ultra-riches qui s’affranchissent de toute contrainte », fustige-t-il. En dénonçant jets ou yachts privés, et autres « signes ostentatoires de pollution ».
Le parti marque encore sa volonté de casser les clichés, notent les intervenants. Guillaume Gontard ne veut plus entendre parler d’écologie “punitive”: « l’écologie politique, c’est travailler à l’intérêt général ! ». Cyrielle Chatelain rejette pour sa part l’image d’un parti de bobos et d’habitants de centre-villes. « Aujourd’hui, l’écologie s’implante sur l’ensemble des territoires. [Il faut] aller parler aux quartiers populaires, des villes et des ruralités », revendique-t-elle.
Des Journées d’été… avant un congrès en hiver
Les Journées seront-elles marquées aussi par la perspective du congrès d’EELV, prévu pour la fin de l’année 2022 ? De cela, pas question de parler durant la conférence de presse sur l’événement, répond Marine Tondelier. Quand bien même des « chamailleries » sont à prévoir, sur fond de nomination d’un nouveau secrétaire national. « Il n’y a pas de temps dédié au congrès dans le programme », insiste-t-elle.
Pas question non plus d’évoquer la récente tribune appelant à une refondation du mouvement, co-rédigée… par Marine Tondelier. Et signée par 600 personnes, dont Éric Piolle et Guillaume Gontard. Rien à voir le congrès, assure la co-autrice, juste un élément de « rentrée politique ».
« Par rapport à d’autres Journées d’été pré-congrès, je n’ai pas l’impression qu’on soit dans de grandes manœuvres », tempère pour sa part Julien Bayou. Qui préfère parler de « l’attente de se retrouver et d’échanger », tout en concédant que « le temps du congrès arrive clairement ». En somme, résume Cyrielle Chatelain pour conclure le temps avec la presse, « on va en parler partout… mais pas ici ».
3 réflexions sur « L’écologie politique et la conquête du pouvoir au cœur des Journées d’été EELV à Grenoble »
Piolle rase sans vergogne les villas avec jardin arborés sans replanter d’autres arbres ailleurs.
Piolle densifie la ville, donc accroit l’émission de CO2 par la respiration des nouveaux habitants.
Piolle provoque des embouteillages, augmentant la pollution sonore et atmosphérique.
Piolle est incapable de créer le moindre espace vert nouveau à Grenoble.
Ses journées d’été ne débattront même pas de solutions constructives pour la planète !
Son « écologie » n’est qu’une Imposture…
facile de dire« sauvons la planète » alors que c’est l’humain qui l’a détruite depuis 2000 ans ??????
Bla bla bla totalement creux.
Pendant ce temps, le résultat du non au nucléaire des verts est que les allemands font provision de charbon pour se chauffer cet hiver.
https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/crise-climatique/prix-du-gaz-en-allemagne-les-vendeurs-de-charbon-de-chauffage-croulent-sous-la-demande_5316355.html