FLASH INFO – La Sûreté Départementale de l’Isère a inter­pellé, ce 10 août 2022, deux hommes ori­gi­naires de la région mar­seillaise dans le cadre d’une enquête pour proxé­né­tisme. Soupçonnés d’a­voir vio­lenté deux jeunes femmes contraintes de se pros­ti­tuer, ils ont fait l’ob­jet d’une mise en exa­men avant leur mise sous écrou.

Le 10 août der­nier, après une minu­tieuse enquête, les poli­ciers de la Direction dépar­te­men­tale de la sécu­rité publique (DDSP) de l’Isère ont pro­cédé à l’in­ter­pel­la­tion de deux hommes âgés res­pec­ti­ve­ment de 27 et 23 ans. Celle-ci a eu lieu à Grenoble, dans un appar­te­ment loué via une pla­te­forme de loca­tion sai­son­nière, suite à des soup­çons de proxé­né­tisme aggravé.

Après avoir fait irrup­tion dans les lieux, les enquê­teurs ont ainsi constaté la pré­sence de deux jeunes femmes majeures se livrant à la pros­ti­tu­tion contre leur gré depuis quelques jours. Un appar­te­ment qui offrait en l’oc­cur­rence plus de dis­cré­tion qu’une chambre d’hô­tel. Tous les quatre s’a­vé­raient être ori­gi­naires de la région de Marseille.

Hôtel de police de Grenoble © Florent Mathieu – Place Gre’net

Les faits consta­tés par les poli­ciers se sont par ailleurs avé­rés des plus sor­dides. En effet, les inves­ti­ga­tions et audi­tions menées « indi­quaient que les jeunes femmes subis­saient des vio­lences et se pros­ti­tuaient sous la contrainte de ces deux hommes aux­quels elle remet­tait l’in­té­gra­lité de l’argent des clients », a rap­porté ce ven­dredi 12 août, Éric Vaillant, pro­cu­reur de la République de Grenoble.

Les sus­pects mis en exa­men pour proxé­né­tisme, vio­lences et traite d’êtres humains

Selon une infor­ma­tion du Dauphiné libéré, « ces jeunes femmes pou­vaient leur rap­por­ter plu­sieurs dizaines de mil­liers d’euros cha­cune, tous les mois, révèle le quo­ti­dien. Et, puisque dépour­vues d’argent, elles dépen­daient tota­le­ment de leurs proxé­nètes pour se loger et se nour­rir ».

L’enquête a éga­le­ment per­mis aux poli­ciers d’ap­prendre au cours de leur garde à vue « que le plus âgé des deux sus­pects était par ailleurs recher­ché suite à une condam­na­tion pour des faits de même nature », ajou­tait Éric Vaillant.

Après leurs audi­tions, les deux proxé­nètes pré­su­més ont com­paru devant le par­quet de Grenoble qui a ouvert une infor­ma­tion judi­ciaire. Présentés ensuite à un juge d’ins­truc­tion, les deux indi­vi­dus ont fait l’ob­jet d’une mise en examen.

Ce aux chefs de « proxé­né­tisme aggravé par plu­ra­lité d’au­teurs ou de com­plices » et de « vio­lence sur per­sonne se livrant à la pros­ti­tu­tion ». Mais aussi de « traite d’êtres humains » et de « menaces avec ordre de rem­plir une condi­tion ». Le juge des liber­tés et de la déten­tion les a tous deux écroués dans la foulée.