FLASH INFO – Le conseil métropolitain a approuvé, lors du conseil communautaire du 8 juillet 2022, la création de l’agence Grenoble Alpes pour remplacer l’office de tourisme Grenoble Alpes. Un nouveau statut qui fait écho à la transformation opérée depuis un an pour promouvoir l’attractivité et le rayonnement de la Métropole.
Ne parlez plus d’office de tourisme mais de l’Agence Grenoble Alpes ! Ce changement de nom se veut ainsi la concrétisation d’une année de travail pour faire évoluer cette institution. Cela a commencé par l’intégration « d’Invest in Grenoble » (ex-AEPI) pour mieux prendre en compte les acteurs économiques dans la politique touristique. Puis, en mai 2022, l’office de tourisme Grenoble Alpes s’est vu confier la mission d’animation et de déploiement de la marque « Grenoble Alpes », en lien avec l’ensemble de ses partenaires.
De quoi réjouir Mélina Herenger, vice-présidente de la Métropole chargée du tourisme. « La Métropole dispose désormais d’une véritable agence pluridisciplinaire qui va pouvoir mettre en place des opérations de valorisation du territoire, auprès des visiteurs – qu’ils viennent dans le cadre de loisirs ou pour raisons professionnelles. Mais aussi auprès de futurs habitants, investisseurs, étudiants, talents… qui viendraient s’installer dans la métropole. »
Cette évolution vise ainsi à mieux prendre en compte l’ensemble des publics concernés, selon elle. Sachant qu’à l’heure actuelle, 80 % des touristes de la Métropole y sont présents pour affaires. Le dessein de l’agence Grenoble Alpes est donc de toucher d’autres catégories de personnes avec l’ensemble des ressources du territoire.
« Nous ne vous vendons pas Grenoble uniquement, mais la ville et son agglomération, » précise Mélina Herenger. Au cœur des actions de ces prochains mois : maximiser la visibilité de Grenoble Alpes sur les événements, convertir les séjours professionnels en séjour d’agrément ou encore multiplier les partenariats avec les régions voisines.
Une agence qui attise les critiques de l’opposition
Pour Fabrice Hugelé, maire de Seyssins et ancien président de l’office de tourisme, « ce nouvel outil d’attractivité ne bouleverse pas la nature et la profondeur de champs d’actions au regard de l’ancien système. » Sans compter la question du financement qui reste encore trop floue à en croire l’opposition.
Autre interrogation soulevée : celle sur le statut de cette agence, que d’aucuns jugent trop complexe. Près de 76 % des autres agences de ce type auraient ainsi d’ores et déjà choisi de s’organiser en association. Un statut qui permet aussi de faire entrer de nouvelles recettes par le biais des cotisations des adhérents.
Un autre point a été souligné par le groupe MTPS concernant le retrait du mot « tourisme » de l’appellation. Parle-t-on finalement d’une agence de tourisme, d’attractivité, de développement ou d’un mélange des trois ? Un projet présenté comme une formalité « administrative » par la majorité, mais qui nécessiterait plus de précisions pour l’opposition, notamment s’agissant du financement.