EN BREF – EDF a com­mencé la rena­tu­ra­tion de la Moyenne Romanche (entre la plaine de Bourg‑d’Oisans et la plaine de Vizille). Si l’en­tre­prise sou­haite décons­truire cinq bar­rages et cinq cen­trales caducs dans le cadre de son « Projet Moyenne Romanche », elle doit désor­mais “rena­tu­rer” le pay­sage, c’est-à-dire essayer de lui redon­ner un état proche de son état natu­rel initial.

Électricité de France annonce la fin de la pre­mière phase de la rena­tu­ra­tion de la Moyenne Romanche. « La mise en ser­vice en 2020 de la nou­velle cen­trale hydro­élec­trique de Gavet a engen­dré le lan­ce­ment du Projet Moyenne Romanche ». L’énergéticien s’est alors engagé dans « la décons­truc­tion des 5 bar­rages et 5 cen­trales désor­mais caducs et en la rena­tu­ra­tion de ces anciens sites indus­triels. » Ainsi, trois bar­rages et trois cen­trales sont déjà détruits, et trois sites sur quatre sont rena­tu­rés. Le der­nier sera ter­miné au prin­temps 2023.

Une rena­tu­ra­tion en « végé­tal local » pro­mise par EDF

Réputation oblige à l’heure où la ques­tion éco­lo­gique devient cen­trale, EDF met un point d’hon­neur à expli­quer l’en­semble de sa démarche. La direc­tion a ainsi fait appel à de nom­breuses asso­cia­tions tout au long des travaux.

Renaturation : le bar­rage Pierre-Eybesse avant et après. ©EDF

EDF a fait le choix d’effectuer la rena­tu­ra­tion des anciens sites indus­triels en res­pec­tant le label “végé­tal local” créé par l’Office fran­çais pour la bio­di­ver­sité (OFB). Cette démarche visant à « assu­rer la sta­bi­lité de l’écosystème », implique une totale trans­pa­rence pour l’en­semble du pro­jet. D’où la néces­sité pour le groupe de détailler chaque étape.

Concernant le cou­vert fores­tier par exemple, l’en­tre­prise jus­ti­fie ses par­tis pris et sa col­la­bo­ra­tion avec l’Office natio­nal des forêts. Elle expli­cite le choix des graines et des plants, du pro­ces­sus de bou­tu­rage jus­qu’à leur plan­ta­tion. Une plan­ta­tion « aléa­toire » avec des « plants typiques de notre région ». EDF espère, dès lors, recréer l’é­co­sys­tème passé. Avec la res­tau­ra­tion de la bio­di­ver­sité au cœur de sa communication.

« Les pois­sons peuvent remon­ter libre­ment la Romanche »

En effet, les bar­rages et les prises d’eau ont lar­ge­ment modi­fié l’en­vi­ron­ne­ment de la rivière. Mais EDF l’as­sure : « avec la décons­truc­tion des bar­rages et de leurs seuils en rivière, la conti­nuité pis­ci­cole est réta­blie. Les pois­sons peuvent remon­ter libre­ment la Romanche. » L’Agence de l’eau et l’Office fran­çais pour la bio­di­ver­sité ont toutes deux été consul­tées affirme l’entreprise.

Les pré­mices de la rena­tu­ra­tion dans le cadre du Projet Moyenne Romanche. ©EDF

Enfin, celle-ci avait à cœur de « conser­ver une trace du passé indus­triel de la val­lée ». Pour cela, elle a res­tauré plu­sieurs ouvrages qui seront désor­mais visibles par les passants.

Un cin­quième chan­tier démar­rera à l’automne 2022 : la décons­truc­tion puis la rena­tu­ra­tion du site du bar­rage de l’Infernet.