FOCUS - La Ville de Grenoble a consacré deux journées de rencontres et d'échanges à la "comptabilité écologique" les lundi 30 et mardi 31 mai 2022. Le principe? Revenir à une comptabilité plus sobre, basée sur la gestion des dettes et des besoins, en s'émancipant de la "recherche permanente de croissance ou de productivité". Un outil que Grenoble compte bien intégrer dans sa politique avant la fin du mandat, mais aussi à long-terme.
De "nouvelles façons de compter ce qui compte et de définir ce qui est capital". C'est ainsi que la Ville de Grenoble présente la "comptabilité écologique". Un concept auquel elle a consacré deux journées de rencontres et d'échanges, les lundi 30 et mardi 31 mai. Au programme, des tables-rondes et des conférences autour d'une quinzaine de partenaires et de nombreux intervenants.
Parmi ceux-ci, pour répondre à Place Gre'net: Matthieu Astic, consultant RSE et comptabilité écologique auprès du cabinet d'experts-comptables Endrix, Alexandre Rambaud, co-directeur de la chaire Comptabilité écologique à AgroParisTech, et Cyprien Ionescu, responsable Capital naturel pour WWF France. Sans oublier Antoine Back, adjoint de Grenoble en charge (entre autres) de la Prospective et résilience territoriale.
Comptabilité écologique ou décroissance?
Qu'est-ce que la comptabilité écologique? Un "changement de logiciel" pour revenir à un mode de comptabilité plus sobre et plus vertueux, basé sur la gestion des dettes et des besoins. Une conception bien loin de la "recherche permanente de la croissance, de la productivité et de la valeur actionnariale, [qui] s'est étendue à des choses non financières comme les écosystèmes et les êtres humains", explique Alexandre Rambaud.
Pour Cyprien Ionescu, en effet, "cette recherche de profits permanente conduit à considérer que le monde est une somme de ressources et que l'entreprise a tout intérêt à les exploiter au-delà de leurs limites". Dès lors, poursuit Matthieu Astic, la comptabilité écologique tend, au contraire, à établir "une feuille de route pour garantir que l'on atterrit dans la préservation des écosystèmes".
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