EN BREF – Friction au sein de la majorité d’Éric Piolle, maire EELV de Grenoble : Chloé Le Bret, conseillère municipale à l’égalité des droits, claque la porte. Elle a annoncé sa démission, ce jeudi 20 janvier 2022, au lendemain de la fin de la médiation avec les pétitionnaires de l’Alliance citoyenne pro-burqini.
La conseillère municipale à l’égalité des droits Chloé Le Bret a démissionné du conseil municipal, ce jeudi 20 janvier 2022. En cause ? La façon dont s’est déroulée la deuxième et dernière réunion de médiation, qui s’est tenue la veille, avec les pétitionnaires de l’Alliance citoyenne pro-burqini. « J’ai eu l’impression d’avoir été méprisée par le maire », a ainsi confié le jour même l’élue au Dauphiné libéré.
Une membre du cabinet d’Éric Piolle s’est invitée à la table de la médiation
Chloé Le Bret et Céline Mennetier, adjointe aux sports, mènent en effet, depuis octobre 2021, une médiation avec les pétitionnaires de l’Alliance citoyenne pro-burqini, dans le cadre du nouveau dispositif d’interpellation lancée en juin 2021. Les militants réclament l’évolution du règlement des piscines en faveur du maillot de bain couvrant.
Inauguration de l’exposition « Les inégalités, ça n’est pas notre genre » à Grenoble, le mardi 22 juin 2021, avec Petite Poissone, street-artiste, Thierry Vignon, directeur de l’IMT Grenoble, et Chloé Le Bret, conseillère déléguée à l’Egalité des droits et à l’Etat civil. © Séverine Cattiaux – Place Gre’net
Ce mercredi 19 janvier, la médiation arrivant à son terme, les deux élues ont présenté aux pétitionnaires la décision de la majorité de ne pas changer le règlement, dans l’immédiat, et de se donner le temps de réfléchir. Regrettant, pour sa part, cette « non-décision » de la majorité, Chloé Le Bret n’a pas caché, devant les militants, son désaccord avec la Ville.
Ce n’est cependant pas cette divergence de points de vue avec sa majorité qui a déclenché sa décision de quitter le conseil municipal, mais l’arrivée inopinée, en début de réunion, d’une « membre du cabinet du maire [venue] assister aux discussions avec l’Alliance citoyenne », s’indigne Chloé Le Bret dans les colonnes du quotidien régional. « J’ai vu cette irruption comme un signe de défiance. Impression qu’on venait nous surveiller, nous les élues. Pour moi, cela est allé trop loin. Il y a eu rupture de confiance », considère l’ex-conseillère municipale, profondément déçue.
La majorité « n’a pas de ligne politique claire » selon Chloé Le Bret
Cette présence incongrue d’un membre du cabinet lors de la médiation a en réalité tout l’air d’avoir été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Après un an et dix mois de mandat, Chloé Le Bret ne veut visiblement plus s’accommoder des faux-fuyants de la majorité d’Éric Piolle, de son « habitude de refuser les sujets compliqués. Ou alors [de rechercher] un consensus mou ». Le jugement de la jeune femme est sans appel : « Cela montre la faiblesse de la maturité politique de cette équipe, qui préfère être dans la seule gestion plutôt que d’avoir une ligne politique claire… C’est comme si on avait oublié le programme sur lequel on a été élus.»
DEUX OPPOSANTS RÉAGISSENT À LA DÉMISSION DE CHLOÉ LE BRET
En début de soirée, suite à la démission de Chloé Le Bret et à la médiation sur le burqini, le groupe d’opposition Société civile, divers droite et du centre (OSCDC) s’est fendu d’un communiqué. Pour Alain Carignon, son leader, farouche opposant au burqini, la « description [du] fonctionnement [de la majorité] par l’élue démissionnaire » démontre le « mépris d’Éric Piolle pour ses élus qui semble aussi développé qu’à l’égard des Grenoblois ».
Autre réaction : celle d’Émilie Chalas. La démission de Chloé Le Bret remplit de joie la conseillère municipale du groupe d’opposition Nouveau Regard. « Une démission salutaire pour les femmes grenobloises » lance ainsi la députée LREM. Chloé Le Bret « prônait une caricature du féminisme contemporain, tout y passait : l’intersectionnalité, l’écriture non genrée, le wokisme, et donc le burkini…», brocarde Émilie Chalas.
10 réflexions sur « Grenoble : Chloé Le Bret, conseillère municipale à l’égalité des droits, démissionne suite à « une rupture de confiance » »
La démission de Mme Le Bret met en lumière le fonctionnement du cabinet du maire.….au service du projet politique personnel de M Piolle. Il serait temps que les autres élu.e.s réveillent aussi !
Paul vous voulez la vengéance aux femmes Musalmanes ou vous defendez la liberté de son choix ?
J’ai vu la liberté en Angleterre et aux piscines de Stockholm. C’est nous les francais qui font le propagande de « liberté » sans donner le droit d’etre libre.
Nous vivons dans une socièté superficille sans avoir le respect de nos cocitoyen et cocitoyennes.
Je crois que l’avenir appartient à la femme courageuse et visionnaire et douée d’intelligence, investi d’une mission spirituelle mondiale et humaniste.
Personne ne pourra changer, l’état des choses.
1) Il faut toujours des idiots utiles pour faire passer de la propagande islamiste sans se rendre compte qu’elle en est.
2) L’hygiène, on en parle à un moment ou non ?
3) Si des femmes musulmanes veulent nager habillées dans des piscines en France, je réclame que des Françaises non musulmanes puissent se promener tête nue dans des pays musulmans qui imposent un voile
4) « Extrême droite » évidemment.… Bon petit soldat, va ! Tu as bien appris ta leçon
Piolle élu avec très peu de bulletins se prends pour le messie. La ville est pourrie par sa gestion d’incapable qu’il est. Les rues sont sales, les murs pleins de tag, la drogue. Les coups de couteau tout les jours et toutes les nuits, les dégradations.….. Et maintenant [modéré : propos discriminatoires] pas question d’aller nager dans ces conditions.
Les atermoiements de la Mairie sur le port de maillots réglementaires pour les hommes comme pour les femmes ainsi que sur les rumeurs sur la disparition des piscines municipales sont consternants.
Apprendre à nager est un droit de chaque citoyen+ne aussi important que croire en des textes anciens et de vouloir en appliquer les discriminations contre l’hygiène publique.
La nécessité de l’hygiène de la piscine interdit les shorts … et les vêtements couvrants dont le burkini.
Il n’y a rien de compliqué à appliquer, et il n’y a pas besoin de polémiquer.
Nour, la liberté ce n’est pas céder aux moindres volontés égoïstes d’une poignée d’individus.
J’ai envie de me baigner nu dans une piscine municipale ou avec une combinaison de ski lavée et sortie de mon sac : c’est ma liberté, pourquoi m’empêcher de le faire ?
La liberté, c’est aussi de ne pas avoir à supporter une énième démonstration d’un signe d’appartenance religieuse dans l’espace public qui met les gens à distance. Pour une « liberté » accordée à une personne, combien de dégâts sur le collectif ?
L’Angleterre et la Suède ne sont pas la France : je respecte leur modèle de société, respectons le notre et cessons de faire sembler de croire que c’est anodin.
Pas sûr Madame que les Grenoblois (moins nombreux en voix qu’en 2014) aient choisi cette majorité pour autoriser le burkini dans les piscines municipales.
Faire des médiations avec des activistes pro machin, c’est bien. À quand vous intéresserez vous à ce qu’en pense la majorité des Grenoblois ?
Ce que veux le grenoblois c’est des piscines propres et en bon état (merci d’ailleurs d’avoir rénové la piscine Bulle d’O, elle est très bien). Que sa voisine de ligne soit en tutu ou en maillot de bain à pois ça n’a pas beaucoup d’importance. La piscine est un sport abordable qui doit rester ouvert à tous.
Dommage que ces idées vides d’extrême droite continuent à créer une mauvaise ambiance dans ce pays.