FIL INFO – L’Institut Laue-Langevin (ILL) de Grenoble célèbre les 50 ans du lancement de son réacteur. L’occasion de revenir sur son histoire… et de regarder vers l’avenir, puisque le renouvellement de sa convention intergouvernementale avec la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni lui assure un milliard d’euros de fonds publics pour les dix prochaines années.
Un anniversaire et un nouveau départ pour l’Institut Laue-Langevin (ILL) de Grenoble. Le « centre mondial en science et technologies neutroniques » fête en effet les 50 ans du tout premier démarrage de son réacteur. Un « réacteur à haut flux [qui] fournit des faisceaux intenses de neutrons qui permettent à une large communauté de chercheurs, universitaires et industriels, de faire progresser leurs recherches et leurs découvertes scientifiques », décrit l’institut.
L’occasion pour l’ILL de revenir sur son histoire, sans fausse modestie. Et de rappeler que sa création et la production de ses premiers neutrons en 1971, soit quatre ans seulement après la naissance du projet, constitue « une prouesse technique et humaine, encore aujourd’hui inégalée ». Cinquante ans plus tard, le centre revendique « la meilleure science et la meilleure technologie neutroniques au monde ».
La convention intergouvernementale renouvelée jusqu’en 2033
Dédié dans un premier temps à la seule recherche en physique, l’ILL s’est par la suite ouvert à de nombreuses autres disciplines. « Les recherches menées à l’ILL relèvent des défis essentiels, dans des domaines allant de l’étude de l’origine de l’univers à la compréhension des maladies virales dans les organismes vivants », décrit-il. Pas moins de 1500 utilisateurs issus de plus de 30 pays utilisent aujourd’hui ses équipements.
De quoi assurer un bel avenir au centre ? L’ILL prédit « un futur enthousiasmant grâce au renouvellement de l’accord intergouvernemental qui avait officialisé sa création en 1971″. Les gouvernements français, allemands et britanniques ont en effet prolongé jusqu’en 2033 leur convention, avec à la clé « un milliard d’euros de fonds publics pour les 10 prochaines années ».
« L’engagement exprimé dans le protocole permettra aux chercheurs européens d’avoir accès pour dix ans supplémentaires, en support de leurs travaux, aux faisceaux de neutrons les plus intenses au monde et à un large éventail de techniques de caractérisation », salue l’ILL. Le projet de modernisation des équipements est, pour sa part, toujours en cours, doté d’un budget de pas moins de 60 millions d’euros.