FLASH INFO — Des dispositifs qui sont autant de « jalons nécessaires au bien-être et à l’épanouissement de chacune et chacun au sein de Sciences Po Grenoble ». C’est ainsi que l’Institut de sciences politiques de Grenoble décrit son renforcement affirmé de la lutte contre les discriminations et les violences sexistes et sexuelles.
Un renforcement qui fait ouvertement écho au mouvement Sciences Porc initié en début d’année 2021. « Au regard d” une résurgence nationale de signalements de violences sexistes et sexuelles portée par les réseaux sociaux […], la direction a décidé de renforcer les dispositifs existants […] avec le concours des élus étudiants et élues étudiantes et des associations agréées », écrit ainsi la direction. Dont l’association féministe En tout genre avait dénoncé des « failles » dans le discours en pleine tourmente Sciences Porcs.
En février 2021, la direction avait pourtant signalé à la justice les accusations d’agressions sexuelles relayées sur les réseaux sociaux. Mandatée sur une autre affaire, la dénonciation pour « islamophobie » de deux professeurs sur les murs de l’établissement, l’inspection générale avait livré dans son rapport un regard bien différent sur les accusations. En accusant l’Union syndicale Sciences-Po Grenoble d’utiliser Sciences Porcs pour « générer un climat de peur » contre « tous ceux qui ne lui semblent pas partager ses positions ».
La direction de l’IEP n’en annonce pas moins une « enquête auprès de l’ensemble de la communauté de Sciences Po » pour la rentrée 2021, « co-construite par des étudiantes et des étudiants avec des personnels d” enseignement et de recherche de Sciences Po ». Un dispositif d’accompagnement des victimes dans le recueil de leur témoignage est également prévue. Ainsi que la nomination d’une chargée de mission égalité femmes-hommes en septembre 2021, pour assurer le pilotage (et l’évaluation) des mesures mises en place.