FOCUS – Le rapport mandaté par la ministre de l'Enseignement supérieur à l'IGÉSR suite aux accusations d'islamophobie contre deux enseignants de Sciences Po Grenoble a été rendu public sur le site du ministère. En ressort le portrait d'une institution baignant dans un climat "délétère", nantie d'une direction ayant du mal à faire face aux difficultés, d'un syndicat étudiant dont la "suffisance" est pointée du doigt, et où un débat qui aurait du rester en interne s'est transformé en "psychodrame" à cause d'une série de négligences des uns et des autres.
Tous responsables, mais certains plus que d'autres? C'est en substance ce qui ressort du rapport faisant suite à l'affichage des noms de deux professeurs de Sciences Po Grenoble sur les murs de l'établissement, taxés de "fascisme" et "d'islamophobie". Des collages anonymes, relayés par le compte Twitter de l'Unef Grenoble, qui avait déclenché une polémique nationale, quelques mois après l'assassinat de Samuel Paty suite à de pareilles accusations.
Face à l'incident, la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal donnait mission à l'IGÉSR (Inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche) d'enquêter. En ressort un rapport daté d'avril 2021, disponible en ligne depuis peu sur le site du ministère. Ses auteurs: Jean-Pascal Bonhotal et Fabienne Thibau-Lévêque. Deux inspecteurs généraux aux parcours différents, le premier plus axé sur le financier, la seconde sur le juridique.
Une inspection sur la base d'entretiens
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