FLASH INFO — « Par toutes ces failles dans votre discours, vous ne reconnaissez pas réellement l’existence d’un problème structurel à l’IEP ». C’est peu dire que l’association étudiante « queer et féministe » En tout genre n’a pas été convaincue par le communiqué de Sciences Po Grenoble, faisant suite à des signalements d’agressions sexuelles présumées, dans la foulée du mouvement « Sciences Porcs ».
Baptisé « Soutien et dispositifs de Sciences Po Grenoble aux victimes de violences sexuelles », le texte indique que la directrice de l’IEP, Sabine Saurugger, a été informée « d’un grand nombre de témoignages relatant des cas de violences sexistes ou sexuelles » au sein de plusieurs établissements. Et fait état de mesures prises face à ces problématiques, tout en « [souhaitant] entendre les propositions des élues étudiantes et élus étudiants ».
En tout genre s’étonne dans son propre communiqué que la directrice explique avoir été informée « par le biais de captures d’écran de posts publiés sur les réseaux sociaux ». « Nombre de ces témoignages affirment que la direction avait été mise au courant des faits », écrit l’association. Qui considère dès lors que les Instituts d’études politiques doivent « réévaluer leur responsabilité dans la création et le maintien d’une culture du viol dans leurs établissements ».
Autres « failles », selon En tout genre ? L’absence de la mention de procédures disciplinaires dans le message de Sciences Po. Des procédures qui « ne sont pratiquement jamais lancées », affirme l’association. Quant au « signalement systématique au procureur », celui-ci ne serait pas non plus d’actualité. Quid des formations sur les violences sexistes et sexuelles ? Elles n’ont pas de caractère obligatoire, déplore encore l’organisation étudiante.
C’est pourquoi En tout genre avance ses propres revendications. Parmi lesquelles des formations obligatoires pour les élèves comme les personnels enseignants ou administratifs. La mise en place d’une commission étudiante sur les violences sexistes et sexuelles. Un « conseil de discipline systématique (…) lorsqu”’il est demandé par la victime ». Ou encore la mise en place de « safe zone » lors des événements en lien avec la vie associative étudiante.