FLASH INFO – La Ville comme la Métropole de Grenoble ont renouvelé leur convention d’objectifs et de moyens passée avec TéléGrenoble. Pour l’année 2021, la télévision locale touchera ainsi 424 000 euros des deux collectivités, 99 000 euros de part de la Ville, 325 000 euros de la poche de la Métro.
Sur trois ans, soit sur la durée des conventions, TéléGrenoble devrait percevoir 1,27 million d’euros si la Métro reconduit les deux années suivantes le montant engagé cette première année. Ce n’est pas la première fois que les deux collectivités – et pas qu’elles, le Département, la Région ou la Ville de Voiron font de même – mettent au pot sans que le CSA ne trouve à y redire.
Quand bien même la Métro a revu à la (légère) baisse sa dotation. Au lieu de 375 000 euros par an lors de la précédente convention, elle prévoit de verser 325 000 euros. Sans que le sujet ne fasse l’objet d’aucune discussion. A la Métro, la délibération a été adoptée sans débats mais avec l’abstention du groupe Communes au cœur de la métropole. Quand, à la Ville, le vote qui n’a pas soulevé plus de questions, a fait l’unanimité.
Un soutien financier significatif pas sans contreparties ? Et notamment sur la ligne éditoriale ? TéléGrenoble se voit en tout cas assignée de plusieurs missions, inscrites noir sur blanc dans la convention.
Le modèle en France des télés locales sous perfusion d’argent public
Parmi lesquelles « conforter l’identité de Grenoble » dont on peut se demander s’il s’agit là du rôle d’un média d’information. Ou « mettre en valeur les initiatives et les actions », « soutenir les actions locales publiques et privées », « développer les partenariats et le soutien aux manifestations ». Avec toute la latitude permise pour poser un regard si ce n’est critique, au moins distancié, sur les évènements locaux ainsi couverts ?
TéléGrenoble, une chaine sous perfusion d’argent public, au service de facto des collectivités ? C’est en France le cas de la plupart des télévisions locales. Au risque de la plus grande confusion des genres entre information et communication, journalisme et politique. Deux journalistes de la télé grenobloise sont candidats aux élections cantonales.