FOCUS - À Grenoble, seuls 6 % des étudiants nouvellement inscrits en médecine passeront le cap de la première année, suite à la réforme des études de santé. Une sélection drastique qui devait pourtant disparaître avec la fin du numerus clausus, en 2019. Promotion sacrifiée sur l'autel de la réforme ? Pas de quoi, en tout cas, répondre à la pénurie de médecins…
La réforme des études de santé a des ratés. La suppression du numerus clausus, entérinée par la loi santé du 24 juillet 2019, promettait de mettre fin au gâchis humain d’une première année de médecine ultra-sélective. Elle promettait aussi de contribuer à régler le problème de la pénurie de médecins et de lutter ainsi contre les déserts médicaux.
Pour l'heure, la réforme, telle qu'elle est vantée par le gouvernement, est plutôt mal engagée. Et pourrait bien, pour sa première année de mise en application, laisser nombre d'étudiants sur le carreau. Ce en pleine crise sanitaire, alors que les mesures mises en œuvre pour tenter de gérer le Covid pèsent déjà sur leur moral.
À Grenoble, mais aussi dans toute la France, des parents et des étudiants s'inquiètent de la casse dans les rangs. Et ont monté un collectif, Pass-Las*, du nom des nouvelles filières venues remplacer l'ancienne, la Paces (première année commune aux études de santé). Objectif : alerter mais aussi porter la question devant les tribunaux.
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