REPORTAGE - Accueillant sept familles originaires d'Algérie, le centre d'hébergement de l'association Entraide Pierre-Valdo va fermer à Grenoble. Si la préfecture annonce que l'Etat a proposé une proposition d’hébergement et d'orientation à la trentaine de résidents, les associations la trouvent inadaptée. Sachant que plusieurs hébergés, souvent en attente de titres de séjour, souffrent de problèmes médicaux.
"Un toit c'est un droit, respectez la loi !", scandaient ce vendredi 26 mars en milieu de matinée une cinquantaine de manifestants réunis devant le centre d'hébergement Entraide Pierre-Valdo. Une structure ouverte il y a plus de quinze ans, le long de la voie ferrée, au 101 rue Général Mangin à Grenoble, et qui est sur le point de fermer.
Les résidents, rassemblés devant l’établissement sous le doux soleil printanier, criaient dans les hauts-parleurs leur colère. À leurs côtés, plusieurs associations étaient là pour s'opposer à cette fermeture2La préfecture de l'Isère précise, dans un communiqué ce 26 mars au soir, que ce bâtiment avait été mis à disposition, pour cet hébergement, par un bailleur social qui en est propriétaire. Ceci "le temps de mettre en œuvre le projet de transformation des lieux en résidence sociale comprenant des places de pensions de famille. Ce bâtiment gardera donc pleinement sa vocation sociale." La convention temporaire d'utilisation qui avait été signée a ainsi pris fin ce 26 mars, les travaux concernant ce bâtiment débutant en avril 2021.. Notamment le collectif anti-répression (Car38), du droit au logement (Dal38) et des membres du collectif lutte hébergement Grenoble.
"On a un jugement qui indique que l'on doit avoir un hébergement mais pas à l’hôtel", insiste Ramoune, arrivée d'Algérie en 2018 avec son mari. Elle tient sa fille dans ses bras. Sa petite dernière souffre d'un problème au cœur. Et redoute une dégradation de ses conditions de vie avec cette expulsion.
Parmi les résidents, des personnes malades venues d'Algérie pour se faire soigner
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