FLASH INFO – La Ligue des droits de l’homme Grenoble et la Fédération de l’Isère de la Libre Pensée organisent un rassemblement contre la loi dite de « Sécurité globale » et le « projet de loi confortant les principes de la République », ce samedi 20 mars 2021 à Grenoble. Une nouvelle mobilisation qui s’inscrit dans le cadre de la semaine d’action de la coordination nationale #stoploisecuriteglobale.
Le Sénat a adopté la proposition de loi sur la « Sécurité globale » jeudi 18 mars 2021 en commission. Mais l’article 24, qui crée un « délit de provocation à l’identification » et suscite la polémique depuis des mois, a été réécrit. Un article d’ailleurs jugé non constitutionnel par les sénateurs. Pas de quoi rassurer toutefois les opposants à ce texte qui organisent un nouveau rassemblement devant la préfecture de l’Isère, place de Verdun, samedi 20 mars à 11 heures.
La Ligue des Droits de l’Homme-Grenoble et la Fédération de l’Isère de la Libre Pensée à l’initiative de la manifestation dénoncent ainsi une loi qui « porte lourdement atteinte à des libertés et droits fondamentaux, droit à la vie privée et droit à la liberté d’information ». Les mobilisations s’enchaînent partout en France contre ce projet de loi depuis mi-novembre 2020. À Grenoble, le point d’orgue de la mobilisation avait rassemblé plusieurs milliers de personnes dans la rue le 28 novembre.
Le « projet de loi confortant les principes de la République » aussi dans le viseur
Les organisateurs de la mobilisation s’opposent également au « projet de loi confortant les principes de la République ». Le texte de loi, qui s’appelait auparavant « loi séparatisme », a été adopté à l’Assemblée nationale mardi 16 février 2021. « Ce projet de loi opère un renversement : alors que dans un État de droit la liberté est le principe et la restriction de police l’exception, la restriction de police devient le principe et la liberté l’exception », s’indignent les opposants.
Samedi 12 décembre 2020, près de 300 personnes avaient déjà défilé dans les rues de Grenoble pour s’opposer à ce texte et protester contre « l’islamophobie ». « Nous assistons à une grave atteinte aux libertés avec des mesures qui ouvrent la voie à l’arbitraire, aux discriminations et aux tensions », s’insurgent les organisateurs de la manifestation de ce samedi.