FOCUS - Depuis le 1er janvier 2021, un nouvel indice de la qualité de l'air donne un autre aperçu de la pollution dans l'agglomération grenobloise. En abaissant les seuils et en intégrant de nouveaux polluants, le nombre de jours où l'air est mauvais devrait exploser dans la cuvette. Et ? Rien. Car si ce nouvel indice vise à sensibiliser davantage la population, la règlementation elle ne bouge pas. Bilan : de gros trous dans la raquette...
Le 1er janvier 2020 a vu naître un nouvel indice de la qualité de l'air. Un indice reflétant plus les effets de la pollution sur la santé. Et qui permet de mieux appréhender celle-ci dans sa globalité.
Comment ? En intégrant dans ses calculs les PM2,5, ces particules fines particulièrement nocives pour les organismes. Et en abaissant les seuils à partir desquels le dioxyde d'azote et l'ozone sont considérés comme mauvais.
Bref, un indice plus réaliste, mis à jour après vingt-six ans de service sans changement. Celui-ci révèle ce qui n'apparaissait pas vraiment jusque-là. À savoir le nombre de jours où la qualité de l'air est mauvaise, à Grenoble comme ailleurs.
Résultat attendu ? Le nombre de jours "mauvais" va faire un bond. De six jusque-là, ce nombre devrait en moyenne passer à 106 dans l'agglomération grenobloise à compter de 2021, avait pointé une première estimation réalisée par Atmo il y a deux ans. Grenoble lanterne rouge ? Pour comparaison, le nombre de jours considérés comme pollués devrait passer à Lyon de 14 à 108. À Clermont-Ferrand de 6 à 55, à Marseille de 5 à 86, et à Paris de 10 à 83.
Un bond surtout dû aux particules fines, ces PM2,5 désormais intégrées au nouvel indice. Des poussières essentiellement issues de la combustion de bois mal maîtrisée.
L'indice évolue sans s'accompagner de dispositif réglementaire
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