FLASH INFO – La tournure que prend le dossier du siège de la Métropole de Grenoble ne plait pas à Alain Carignon. Le conseiller métropolitain d’opposition vient de faire savoir qu’il refusait de participer au jury chargé d’examiner les appels d’offre en vue de l’extension et la rénovation du Forum.
« Sans vouloir rien entendre des protestations, Christophe Ferrari et la majorité PS/Verts/PC de la Métropole poursuivent dans leur projet pharaonique de nouveau siège de la Métro chiffré à 94 millions d’euros par la Chambre des comptes, soit le coût du stade des Alpes ! » souligne Alain Carignon dans un communiqué.
« Un jury est convoqué le 15 décembre et j’ai informé l’exécutif que je refusai d’y siéger afin de protester contre cette décision. D’autant plus que les élus métropolitains sont invités à un séminaire le 11 décembre pour discuter du projet. »
Voté sous la précédente mandature, mais épinglé depuis par la chambre régionale des comptes, l’extension-rénovation du Forum subit depuis les foudres des nouveaux élus métropolitains.
Un projet d’un autre temps pour Alain Carignon
Face à la levée de boucliers, la majorité a donc décidé d’organiser une rencontre entre tous les élus pour (re)présenter le projet et en (re)discuter. Sans rien changer ? Car le dossier, qui a notamment été jalonné par l’acquisition de nouveaux locaux, est déjà bien avancé.
C’est ce que craint Alain Carignon. Lequel plaide depuis plusieurs mois pour revoir le projet de fond en comble, dénonçant une « concentration de bureaux d’un autre temps ».
« Nous proposons que cet investissement public soit réparti dans les quartiers prioritaires de l’agglomération par l’installation des services dans des locaux disponibles, dans des tours libérées, afin de rétablir une mixité d’usage préalable à la mixité sociale et culturelle qui s’est encore réduite selon le dernier rapport de la Chambre des comptes ».
Voire que le projet soit mutualisé avec la Ville de Grenoble, qui doit investir dans une nouvelle salle des délibérations et mettre aux normes de sécurité tout le bâtiment, comme le suggéraient les magistrats financiers ? Impossible avait alors répondu Christophe Ferrari. Trop gros, pas judicieux. Car la Ville a, elle aussi, bien avancé pour réorganiser ses services. Et notamment en rachetant le bâtiment du Crédit agricole.
PC