FLASH INFO – Plus d’un mois après la commission des faits, la sûreté départementale a interpellé, ce 1er décembre 2020, l’un des auteurs présumés de tirs de mortiers d’artifice sur des policiers de Grenoble.
Le 31 octobre dernier, deux individus circulant en scooter dans le quartier de la Villeneuve de Grenoble prenaient à partie un équipage de la brigade anti-criminalité (Bac) ainsi qu’une patrouille pédestre. Les policiers, pris pour cibles, essuyaient alors plusieurs tirs de mortiers d’artifice effectués par le passager arrière du deux-roues. Tirs qui, « heureusement ne blessaient aucun d’entre eux », précise Éric Vaillant, procureur de la République de Grenoble.
Le passager du scooter a pu être désarmé par un tir de LBD1Une arme dite « sublétale » utilisant un projectile conçu pour se déformer/s’écraser à l’impact et limiter le risque de pénétration dans un corps vivant « qui ne l’a pas touché », précise Éric Vaillant, mais a fait tomber son mortier. Les deux individus parvenaient tout de même à prendre à prendre la fuite sur leur engin, tandis que les six fonctionnaires ainsi visés portaient plainte.
Le prévenu « conteste les faits et notamment sa présence sur les lieux de l’infraction »
Après enquête, les policiers de la sûreté départementale ont réussi à identifier le passager arrière du scooter. Ce grâce « aux empreintes retrouvées en évidence sur le mortier tombé et récupéré par les enquêteurs », révèle le procureur. Après réception du rapport d’analyse de ses empreintes, l’auteur présumé des faits a fait l’objet d’une garde à vue le 1er décembre. Le parquet a ensuite déféré ce jeune homme de 22 ans « déjà connu de la justice » devant le tribunal correctionnel de Grenoble. Il passait ce mercredi 2 décembre en comparution immédiate pour des faits de « violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique sans ITT ». Une infraction passible de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.
Cependant, le prévenu « conteste les faits et notamment sa présence sur les lieux de l’infraction », rapporte Éric Vaillant. Ayant demandé un délai pour préparer sa défense, le jeune homme est actuellement en détention, dans l’attente de son jugement « qui interviendra dans les prochaines semaines », assure le procureur.